Le projet d'accord "ciel ouvert" porte un coup à l'action British Airways

Le cours de l'action de British Airways cédait 5,74% à 501 pence ce lundi à 15h20, sa plus forte baisse en cinq ans et demi, après avoir reculé jusqu'à 9,5%. Ce mauvais résultat s'explique par l'avancée du projet "ciel ouvert" entre les Etats-Unis et l'Union européenne en fin de semaine dernière.

La libéralisation annoncée du transport aérien entre les Etats-Unis et l'Europe pénalise l'action de British Airways à la Bourse de Londres. Cette mauvaise performance n'est pas inattendue pour Gerd Zonneveld, analyste chez Panmure Gordon. Selon lui, l'accord "ciel ouvert" pourrait "entraîner des complications importantes" pour British Airways.

L'accord "ciel ouvert" aurait pour conséquence d'autoriser toutes les compagnies aériennes européennes à assurer des liaisons avec l'Amérique du Nord depuis Londres.

Actuellement, seules quatre compagnies (deux britanniques, British Airways et Virgin Atlantic, et deux américaines, American Airlines et United Airlines) sont autorisées à voler vers les Etats-Unis au départ d'Heathrow, l'aéroport londonien, fief de British Airways. Le transporteur britannique réalise 60% de ses profits grâce aux vols transatlantiques.

Peter Howard, analyste de la maison de courtage Brewin Dolphin Securities, a quant à lui estimé que "le dernier stade des négociations sur le 'ciel ouvert' est très favorable aux opérateurs américains". Il considère que la réduction de la part de marché de British Airways sur ce marché "aurait un effet très important car le trafic transatlantique de première classe est de loin le plus rentable" pour la compagnie.

Le spécialiste a tout de même relativisé la chute de British Airways, estimant que le volume des ventes "était important mais pas énorme" et qu'on "ne peut pas parler de panique".

Une porte-parole de la compagnie a fait savoir que British Airways "ne pense pas qu'il s'agisse d'un bon accord pour l'Europe ou le Royaume-Uni" et que les négociations ont "atteint une impasse plutôt que d'ouvrir la voie à un véritable ciel ouvert".

Dans le même temps, le transporteur aérien a déclaré que son trafic a diminué de 4,2% en février. British Airways avait interrompu ses réservations en janvier en prévision d'une grève de six jours qui n'a jamais eu lieu. Cette opération a fait perdre 80 millions de livres (171,6 millions d'euros) à la compagnie.

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