L'IFP voit le baril entre 50 et 55 dollars en 2007 et 2008

Selon l'Institut français du pétrole, le prix du baril devrait osciller en moyenne entre 50 et 55 dollars sur les deux prochaines années. La hausse de la demande, les problèmes d'investissement liés au nationalisme croissant des pays producteurs, les problèmes géopolitiques et les tensions sur le raffinage devraient continuer de peser sur les cours.

Le baril est désormais à un niveau durablement élevé. Selon l'IFP (Institut français du pétrole), le prix du baril devrait s'inscrire en moyenne entre 50 et 55 dollars durant les deux prochaines années, dans un marché toujours très fluctuant. En témoignent les contrats à terme, puisque les prix à un an restent supérieurs au prix "spot", ou instantané. "En 2005, les prix "spot" étaient largement supérieurs aux prix à six ans", indique Olivier Appert, président de l'IFP. D'autre part, la baisse des prix depuis le mois d'août n'a été répercutée qu'à moitié sur les contrats à échéance 2012. Autant d'indices qui montrent que le marché a pris conscience d'un renchérissement durable du prix du pétrole.

De fait, les tensions sur le marché ne manquent pas. A l'augmentation chronique de la demande, qui devrait croître de 4,8% entre 2007 et 2009 s'ajoutent des problèmes liés à l'offre. D'une part, de nombreux pays producteurs se referment et nationalisent leur production, ce qui peut conduire à un sous-investissement, faute de moyen. Au vu des marges considérables des compagnies pétrolières liées à l'envolée du pétrole, les pays producteurs (Venezuela, Equateur, Bolivie, Koweït, Algérie...) ont remis en cause le partage de cette rente et les contrats qui avaient été négociés sur 5 à 10 ans.

"Même si ce rééquilibrage peut paraître logique dans les divers discours politiques, ce remaniement est une source d'incertitude majeure pour l'avenir car les compagnies internationales vont hésiter à de nouveau investir... Or il n'est pas certain que les acteurs locaux aient les moyens d'investir suffisamment pour répondre à la demande", indique Olivier Appert. Par ailleurs, le risque terroriste en général, les tensions géopolitiques en Iran, en Palestine, au Nigeria, à la frontière indopakistanaise et le risque d'une déstabilisation généralisée du Moyen-Orient avec l'enlisement de la situation irakienne pèsent sur les cours. Enfin les tensions sont apparues du côté des capacités de raffinage, et ne devraient pas s'améliorer avant que les investissements actuels aient porté leur fruit en 2010.

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