Affaire Generali : coup de gueule d'Antoine Berheim

Dans une interview d'une rare pugnacité accordée à notre confrère Le Monde, il riposte aux attaques et critiques du fonds activiste Algebris, qui, à l'instar ce que fait le britannique TCI (dont il est proche), cherche à déstabiliser Generali, sa direction et son actionnariat.

On connaissait le personnage feutré mais plein d'humour, élégant joueur de bridge, riche d'un réseau incomparable mais Antoine Bernheim, longtemps figure de la célèbre banque d'affaires Lazard et surtout patron depuis de longues années d'un groupe étranger, le premier assureur italien Generali, se fâche.

Dans une interview d'une rare pugnacité accordée à notre confrère Le Monde, il riposte aux attaques et critiques du fonds activiste Algebris, qui , à l'instar ce que fait le britannique TCI (dont il est proche) et a par exemple amené au démantèlement de la grande banque néerlandaise ABN Amro, cherche à déstabiliser Generali et son actionnariat.

Dans cet entretien, Antoine Bernheim dénonce les attaques sur son âge - "pas très courtois car c'est une donnée sur laquelle je ne peux agir"-, sur son salaire - "je suis l'un des patrons italiens les moins payés. Mon salaire fixe est le même que celui de mon prédécesseur qui a pourtant laissé la compagnie en grande difficulté" - et sur sa gestion. Il souligne à cet égard la capitalisation boursière élevée du groupe Generali et la croissance de son chiffre d'affaires et de ses profits, en indiquant avoir su rester à l'écart de la crise du subprime, "ces investissements spéculatifs".

De tout cela, il ressort que le joueur de bridge, fidèle à ses habitudes, n'entend pas céder à la pression : "il n'est pas question pour moi de baisser les bras, quitte à aller au combat. J'estime que ma mission n'est pas terminée et qu'il faut consolider les développements en cours." Quant à chercher un successeur, il prévoit de s'en occuper "au cours de la troisième année de mon mandat en 2009."

Reste qu'en Italie, la marche des affaires demeure imprévisible. Antoine Bernheim rappelle avoir "déjà été renvoyé en 1999 pour travail bien fait" alors qu'il dirigeait déjà Generali. La suite de l'histoire dépend de l'accueil qui sera fait par les différents actionnaires aux critiques d'Algebris.

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