Bertelsmann affiche des résultats record pour 2006

Le groupe allemand a surpris en publiant ce mercredi matin des résultats record. Le chiffre d'affaires s'affiche en progression de 7,9% à 19,3 milliards d'euros, le résultat opérationnel (Ebit) grimpant de 16% à 1,867 milliard, donnant une marge de 9,7% proche de l'objectif des 10% que le groupe s'était fixé. Grâce notamment aux recettes exceptionnelles tirées de la cession de son portefeuille de musique à Vivendi, le bénéfice net a doublé à 2,42 milliards d'euros.

"Les résultats de 2006 prouvent que la direction est la bonne. Bertelsmann n'a jamais été aussi profitable que l'an dernier", s'est félicité son président, Gunter Thielen, qui va céder la barre le 31 décembre à l'actuel patron de la division industrielle Arvato, Hartmut Ostrowski.

Toutes les divisions du groupe ont participé à la croissance à l'exception de BMG, la division musique, qui s'est toutefois mieux comporté que son marché. La hausse de 7,9% du chiffre d'affaires est imputable à hauteur de 2,9% à la croissance organique, 5% provenant d'acquisitions.

La bonne performance financière s'explique également par une nette réduction des investissements l'an passé. Bertelmann a investi au total 1,09 milliard contre 2,56 milliards l'année précédente. Une mesure nécessaire après la décision de la famille Mohn de reprendre le contrôle de la totalité du capital pour éviter de devoir aller en Bourse, comme elle s'y était engagée en faisant entrer Albert Frères dans son capital.

En juillet dernier, le groupe allemand a racheté à l'homme d'affaires belge pour 4,5 milliards sa participation de 25,1% . "Cette opération préserve notre indépendance et assure notre marge de manoeuvre puisque la majorité des bénéfices peuvent être réinvestis dans nos activités", a indiqué Gunter Thielen assurant que le groupe avait déjà bien avancé dans son programme de réduction de ses dettes.

Le rachat avait propulsé les dettes à un niveau record de 6,76 milliards d'euros. Un premier pas a été, à l'automne, la cession de BMG Music Publishing à Vivendi pour 1,63 milliard. L'entreprise reste toutefois dans le périmètre de Bertelsmann jusqu'à l'accord de Bruxelles, bien que le prix de vente toutefois ait déjà été versé.

Le directeur financier, Thomas Rabe, a promis que l'endettement soit nettement réduit à la fin de l'année 2007 (le ratio endettement sur ebitda doit revenir à 2,3 contre 3,6 après le rachat des parts de GBL et de 2,8 fin 2006), ce qui va permettre au groupe retrouver de la marge de manoeuvre pour des acquisitions.

Pour l'avenir, Gunter Thielen s'est montré confiant. "Nous sommes bien positionnés. Sur les trois quart de nos activités, nous sommes premier ou deuxième du marché. Dans 80%, leur profitabilité est égale ou supérieure à la moyenne du marché", a-t-il assuré, promettant à compter de 2008 une hausse de 5 à 8% des ventes chaque année.

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