Devoteam maintient son rythme de croissance effréné

La SSII spécialisée dans l'infrastructure des systèmes d'information a affiché en 2006 une croissance de 34%. Elle compte poursuivre cette année sa politique de croissance externe.

Devoteam a encore transformé l'essai haut la main. Alors que la SSII, spécialisée dans l'infrastructure des systèmes d'information, tablait pour 2006 sur un chiffre d'affaire de 260 millions d'euros (une perspective revue deux fois à la hausse), elle a finalement enregistré une croissance de 34% de son activité à près de 267 millions d'euros. "Nous avons fait un quatrième trimestre historique à plus de 80 millions d'euros", se félicite Stanislas de Bentzmann, coprésident du directoire, précisant que la marge d'exploitation est passée de 7% à 8,3%, soit un niveau "bien au-dessus des prévisions".

Devoteam, petite parmi les grandes SSII, signe donc là à nouveau un excellent cru, après plus de dix ans de croissance quasi-ininterrompue, semblant se jouer des aléas de la conjoncture. "Le marché a été bien orienté, décrypte Stanislas de Bentzmann, tant dans les télécoms, avec de nombreux opérateurs alternatifs et de nouveaux entrants, que dans la banque, secteur soumis à une forte internationalisation et à des enjeux réglementaires importants." Or ces deux secteurs représentent la moitié de l'activité du groupe. Autre point fort jalousement entretenu, une stratégie de niche et d'offres à valeur ajouté sur des contrats de taille moyenne (300.000 à 3 millions d'euros), qui permet de résister à la pression sur les prix, d'où l'augmentation de plus d'un point de la marge.

Continuant sur sa lancée mais cultivant sa prudence habituelle, Devoteam vise une croissance de 20% cette année, hors acquisitions. Tout porte donc à croire que l'objectif des 400 millions d'euros de chiffre d'affaires va être dépassé avant l'horizon 2009... D'autant plus que le groupe, qui a réalisé six acquisitions l'année dernière, ne compte pas en rester là, même si Devoteam estime avoir la taille "critique" sur ses marchés.

"Notre politique d'acquisition va rester dynamique et nous bénéficions d'un courant régulier d'opportunités", promet Stanislas de Bentzmann, ajoutant que sur l'échelle des priorités, la qualité prime sur la zone géographique. Ainsi n'a-t-il pas donné suite aux discussions entamées fin 2006 outre-Rhin, alors que l'Allemagne est convoitée. "Cela fait deux ans que l'on souhaite acheter en Europe de l'Est et nous n'avons toujours pas trouvé de cible assez qualitative ou à un prix raisonnable", observe Stanislas de Bentzmann, qui espère tout de même faire ses emplettes en Afrique du Nord ou en Espagne. Tout en reconnaissant les limites de l'exercice: "Plus vous grossissez, plus vous devez racheter des entreprises importantes et plus il est rare de trouver des cibles qui conjuguent qualité et spécialité."

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