Nokia porte de nouveau plainte contre Qualcomm

Le groupe finlandais, numéro un mondial des téléphones portables, a porté plainte aux Etats-Unis contre le fabricant de puces pour utilisation frauduleuse de ses brevets. Les deux groupes, qui étaient liés par un contrat d'échange de licences jusqu'au mois d'avril dernier n'ont cessé de quereller devant les tribunaux depuis deux ans.

La bataille légale rebondit entre Nokia et Qualcomm. Cette fois-ci, c'est le groupe finlandais qui a attaqué le fabricant de puces de San Diego. C'est la treizième fois qu'une telle action est entreprise entre les deux groupes depuis 2005. Nokia a en effet demandé à la commission du commerce international américaine (ITC) d'interdire les importations de puces de portables pour le haut débit fabriquées par Qualcomm. Le groupe finlandais, qui représente un tiers des ventes mondiales de téléphones portables estime que cinq de ses brevets GSM de dernière génération font l'objet d'une utilisation illégale.

"Ce n'est qu'une étape de plus dans une bataille légale qui dure depuis des années" rappelle Nicolas von Stackelberg, analyste chez Sal. Oppenheim Jr. & Cie, basé à Francfort. Pour lui, "Nokia va remporter la bataille, car ils ont investi des milliards de dollars pour obtenir un portefeuille de brevets aussi important". En effet, les entreprises étaient liées jusqu'en avril dernier par un accord de licences croisées qui s'était étendu sur quinze ans. A l'expiration de ce contrat, Nokia, qui versait environ 500 millions de dollars par an à Qualcomm a voulu en revoir les termes dans des conditions plus avantageuses pour elle. Le groupe finlandais estimait notamment avoir fait des investissements importants dans son secteur de recherche et développement.

Même à l'époque où l'accord était encore en vigueur, les deux groupes n'ont cessé de s'attaquer mutuellement devant les tribunaux américains et européens, à chaque fois pour des questions de propriété intellectuelle. Un porte-parole de Nokia a déclaré que "le groupe était déterminé à faire respecter ses droits pour préserver son avantage compétitif". Le nom des fabricants de mobiles qui pourraient être touchés par l'interdiction n'a pas été dévoilé. Ceux des deux fabricants sud-coréens LG et Samsung sont régulièrement cités.

Reste à savoir désormais si Qualcomm va prolonger la bataille légale.

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