Sarkozy et Prodi d'accord sur le contenu d'un traité simplifié pour l'Europe

Le président Nicolas Sarkozy a reçu lundi soir le président du Conseil des ministres italien Romano Prodi. Les deux hommes ont réaffirmé leur "volonté de renforcer" les institutions européennes, en crise depuis les "non" français et néerlandais au traité constitutionnel.

Nicolas Sarkozy et le président du Conseil des ministres italien Romano Prodi ont manifesté lundi leur accord sur le contenu d'un traité simplifié européen pour sortir l'Union européenne (UE) de la crise dans laquelle l'ont plongé les "non" français et néerlandais à la Constitution. Les deux responsables politiques se sont entretenus pendant environ une heure et demie à l'Elysée, dans la perspective du prochain Conseil européen, les 21 et 22 juin.

Leurs discussions ont essentiellement porté sur la question des institutions européennes. S'il n'a pas repris à son compte l'expression de "traité simplifié", âprement défendue par le président français pour sortir l'Europe de la crise, Romano Prodi n'en a pas moins affirmé qu'il était d'accord sur le contenu que Nicolas Sarkozy met dans ce traité. Romano Prodi est notamment d'accord pour doter l'UE d'une présidence stable et d'un ministre des Affaires étrangères. Il est également favorable à la suppression de la règle de l'unanimité (extension du vote à la majorité qualifiée) ou à la reconnaissance de la personnalité juridique de l'UE.

Le chef de l'Etat français a ainsi insisté sur la "volonté commune de renforcer considérablement les convergences de vues entre la France et l'Italie". Les deux responsables ont également marqué leur accord pour proposer une réunion des sept pays méditerranéens de l'UE (France, Italie, Espagne, Grèce, Chypre, Malte et Portugal), à une date non précisée, pour "donner une signification au niveau opérationnel à la politique méditerranéenne", a affirmé Romano Prodi. Il s'agit pour ces pays de réfléchir à ce que pourrait être une "Union méditerranéenne", telle que la prône Nicolas Sarkozy. En revanche, la question de la Turquie, que le chef d'Etat français ne veut pas voir entrer dans l'Europe, n'a pas été posée pendant l'entretien.

Quant aux différends industriels, la France et l'Italie souhaitent "surmonter tous les malentendus qu'il y a pu y avoir et travailler concrètement et discrètement ensemble pour avoir des projets économiques italo-français ou franco-italiens", a déclaré le président français. Selon l'entourage de ce dernier, les deux hommes ont notamment évoqué le dossier de l'énergie.

Enfin, Nicolas Sarkozy et Romano Prodi se sont efforcés d'ébaucher une position commune à l'approche du sommet du G8, qui aura lieu du 6 au 8 juin à Heiligendamm, dans le nord de l'Allemagne. Selon l'entourage de Nicolas Sarkozy, les deux hommes vont notamment réfléchir à une position commune sur la politique de changes et la sous-évaluation des monnaies asiatiques et américaine par rapport à l'euro.

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