Icap profite de l'essor des transactions électroniques

Le bénéfice du premier courtier interbancaire, qui avait racheté la plateforme de négociation électronique EBS en juin dernier, a progressé de 3,5% en 2006-2007. Les activités les plus profitables cette année ont été les dérivés de crédit, les marchés émergents et l'énergie.

Le courtier britannique Icap a annoncé un bénéfice en hausse de 3,5% à 121,3 millions de livres sterling (178,3 millions d'euros) pour l'exercice 2006-2007 qui court du 1er avril au 31 mars. Désavantagé par la baisse du dollar par rapport à la livre - ses principaux revenus étant libellés en dollars, son bénéfice avant impôts a été amputé de 9 millions de livres -, le premier intermédiaire pour les transactions interbancaires a en revanche profité du développement des transactions électroniques.

En juin dernier, il avait racheté EBS, une des principales plateformes de négociation électronique du marché des devises. Une acquisition qui lui a permis de doubler son chiffre d'affaires lié au courtage électronique. Celui-ci a atteint 199,1 millions de livres, à comparer à un chiffre d'affaires total de 1,1 milliard de livres sterling, en hausse de 20%.

Pour le président d'Icap, Michael Spencer, les secteurs les plus performants cette année ont été les dérivés de crédit, les marchés émergents et l'énergie. En revanche, le segment de la dette corporate s'est révélé particulièrement peu actif. Selon la dernière étude semestrielle de la Banque de Règlements Internationaux, l'encours de dérivés de crédit a encore doublé en 2006, atteignant près de 29.000 milliards de dollars au 31 décembre.

Toujours selon Michael Spencer, l'acquisition d'EBS aurait permis à Icap de porter sa part de marché à 45% dans le courtage électronique. Icap opère à la fois sur les marchés obligataires, les actions, les changes et les dérivés et ses principaux concurrents sont les new-yorkais Cantor Fitzgerald (et sa filiale de trading électronique ESpeed) et GFI ainsi que le londonien Collins Stewart.

Le groupe n'exclue pas de réaliser d'autres acquisitions à l'avenir, mais Michael Spencer ne veut pas se précipiter "En ce moment, les valorisations sont élevées", estime-t-il. Autre axe de développement : les produits structurés complexes. Négociés par téléphone, ces derniers génèrent en effet des commissions importantes.

L'action Icap, en hausse de 10% depuis le début de l'année, enregistrait une baisse de 1,56% à 522 pence peu après 11h ce mercredi matin.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.