Crise du subprime : tous les secteurs obligés d'afficher leur exposition

Même le patron d'Adidas est obligé de dire que son groupe n'est pour l'instant pas touché par la crise financière et boursière. Car il n'y a pas que les banques qui sont affectées.

Qui aurait dit qu'un jour, le patron d'Adidas parlerait de la crise du subprime ? C'est pourtant ce qu'a fait ce jeudi Herbert Hainer, qui dirige le grand équipementier sportif allemand affirmant : "jusqu'à maintenant, la crise du subprime ne nous touche pas" a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision américaine dédiée à l'économie CNBC.

De fait, il n'y a pas aujourd'hui que le secteur financier qui soit obligé de se prononcer sur les conséquences sur son business de cette crise financière et boursière née aux Etats-Unis des défaillances sur les crédits immobiliers à risque.

Certes, les Bank of America et Deutsche Bank ont du lancer des avertissements sur résultats. Les banques d'affaires américaines Lehman Brothers et Morgan Stanley ont vu leurs résultats trimestriels reculer. D'autres banques, la Northern Rock britannique ou les IKB et SachsenLB allemandes ont été fragilisées sinon menacées par la crise et ce qui est devenu son corollaire : le manque de liquidités.

Mais les conséquences de la déprime actuelle sur l'économie réelle, en particulier aux Etats-Unis, amènent les analystes et observateurs à s'interrogger sur toutes les entreprises. C'est le cas bien sûr de celles qui sont exposées au dollar, en chute libre face à l'euro (ce dernier a franchi ce jeudi la barre de 1,4 dollar) - de Michelin à EADS en passant par LVMH -, c'est le cas aussi de celles qui sont très présentes aux Etats-Unis (Lafarge, Schneider...) où le ralentissement économique risque de peser sur l'activité et enfin c'est le cas de celles qui sont très endettées - par exemple pour les spécialistes des concessions comme Vinci ou Eiffage - , le marché du crédit étant sous pression du fait du manque de liquidités.

On a ainsi eu la surprise de découvrir que la société de services informatiques Capgemini était touché via sa récente acquisition, l'indien Kanbay, très présent aux Etats-Unis, notamment auprès du secteur financier.

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