Inflation : la BCE "sérieusement inquiète et en alerte permanente"

Alors que l'inflation a atteint en novembre, dans la zone euro, un plus haut depuis six ans et demi, le gouverneur de la Banque nationale de Belgique, Guy Quaden, reconnaît que la BCE est "sérieusement inquiète".

La surchauffe inflationniste guette la zone euro. "Nous sommes sérieusement inquiets et en alerte permanente", a souligné ce jeudi, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, Guy Quaden, gouverneur de la Banque nationale de Belgique, qui fait partie du conseil des gouverneurs de la BCE (Banque centrale européenne). "La situation actuelle n'est pas satisfaisante concernant l'inflation et les perspectives à court terme ne sont pas satisfaisantes non plus, a-t-il ajouté. Je ne dirais pas que nous sommes dans une attitude de "wait-and-see". En fait, nous surveillons très attentivement la situation".

Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, avait déjà prévenu la semaine dernière que la banque centrale était "constamment en alerte" et ferait "tout ce qui est nécessaire pour éviter" les risques de surchauffe. L'inflation dans la zone euro a en effet atteint 3% sur un an en novembre. C'est pourquoi l'institution de Francfort reste inflexible, en refusant de baisser ses taux d'intérêt, contrairement à ses homologues américaine ou britannique.

"Les banquiers centraux, même les meilleurs, ne peuvent pas empêcher une augmentation des prix du pétrole ou des prix d'autres matières premières, justifie Guy Quaden. Ce qu'ils doivent faire, c'est empêcher une contagion, le développement de ce qu'on appelle des effets de second tour". C'est-à-dire l'augmentation compensatoire des salaires, et la répercussion des hausses de coûts par les entreprises.

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