Les distributeurs de carburants s'engagent à nouveaux à modérer les prix

Le gouvernement a annoncé samedi un doublement de la prime à la cuve de fioul pour les ménages les plus modestes.

C'est une réunion de pure forme qui s'est conclue samedi 10 novembre à Bercy entre les distributeurs de carburants et Christine Lagarde. Les premiers ont seulement réitéré "leur engagement à modérer leurs prix de revente" des carburants à la pompe face à la flambée des cours du brut, selon les mêmes modalités que les années précédentes, a déclaré la ministre de l'Economie, Christine Lagarde. La forte hausse du pétrole déclenche des mouvements sociaux chez les marins-pêcheurs, les routiers et les taxis.

Christine Lagarde a une nouvelle fois exclu de revenir sur les taxes appliquées aux carburants, qui représentent une grande part de leur prix (entre 53% et 62%) et une importante recette pour l'Etat. Un allègement viendrait en outre contredire les promesses du gouvernement de réduire les émissions de CO2. Les recettes de l'Etat n'ont pas augmenté avec la hausse des prix car la principale taxe appliquée aux carburants, la TIPP, est fixe et porte sur les volumes, insiste la ministre.

Christine Lagarde a souligné en outre que la hausse des prix des carburants en France (+14% à 16%) était nettement plus modérée que celle des prix du pétrole (+80%) depuis janvier, alors que le baril de brut à New-York s'approche des 100 dollars. "Tous les opérateurs ont réaffirmé leur stratégie visant à assurer les prix les plus bas" et à ne pas profiter de la hausse du pétrole brut pour gonfler leurs marges, s'est félicitée Christine Lagarde.

Côté grandes surfaces, qui pèsent 57% des ventes, le groupe Leclerc va "rester le plus proche possible des prix coûtants", a indiqué Thierry Forien, directeur adjoint de sa société d'importation pétrolière, pour "maintenir le pouvoir d'achat des clients".

Christine Mme Lagarde a toutefois annoncé le doublement de la "prime à la cuve" dont bénéficient les ménages les plus modestes qui se chauffent au fioul. En 2006, quelque 475.000 ménages ont perçu cette prime de 75 euros, qui sera portée prochainement à 150 euros, pour un coût total d'environ 70 millions d'euros.

Ces déclarations ont déclenché l'ire des associations de consommateurs. Il ne s'agit que de "déclarations de bonne volonté", a jugé l'UFC-Que Choisir, non conviée à la réunion, favorable à une taxe sur les profits des groupes pétroliers pour financer des transports alternatifs.

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