Apple : les aurorités boursières américaines convoquent le PDG Steve Jobs

Le PDG du groupe informatique Steve Jobs a été convoqué par le régulateur boursier américain, la SEC,afin de témoigner dans une affaire de stock-options antidatées remontant à 2001. Cette assignation doit servir à nourrir le dossier contre l'ex-directrice juridique d'Apple qui est accusée d'avoir manipulé le cours de Bourse du groupe.

Le scandale autour du dossier des stock-options antidatées va-t-il rattraper à son tour Steve Jobs? Le PDG du groupe informatique Apple a été convoqué par le régulateur boursier américain SEC afin de témoigner dans une affaire des stock-options antidatées remontant à 2001, affirmait jeudi soir le Wall Street Journal en ligne, citant des sources proches du dossier.

Cette assignation doit servir à nourrir le dossier contre l'ex-directrice juridique d'Apple Nancy Heinen, qui est accusée d'avoir manipulé le cours de Bourse du groupe, en maquillant les comptes et produisant de faux documents. Mme Heinen se défend d'avoir commis toute action illégale. Aucune date pour un procès n'a encore été fixée. La SEC souhaiterait la date de septembre 2008 et la défense de septembre 2009, selon le quotidien.

Cette affaire de stock-options ne date pas d'hier. Elle a éclaté au grand jour en 2006, avec la démission de deux dirigeants, l'ex-directeur financier Fred Anderson et Nancy Heinen, et l'annonce d'une enquête interne au sein d'Apple.

Les stocks-options donnent le droit d'acquérir des actions à un cours fixé d'avance, en principe celui du jour de la distribution des options, avec l'idée de vendre à un moment permettant d'engranger une plus-value. S'il n'est pas illégal de fixer le cours de ces options à une date autre que le jour de l'attribution, à l'inverse la pratique doit être clairement annoncée aux actionnaires et intégrée dans les comptes.

Après l'enquête d'Apple, la SEC s'est penchée sur le dossier et a lancé des poursuites. Ses interrogations portent sur deux attributions effectuées en 2001: 4,8 millions d'options en février à l'équipe dirigeante, dont Nancy Heinen et Fred Anderson, et 7,5 millions d'options à Steve Jobs en décembre.

Steve Jobs a été blanchi par la justice en avril dernier tandis que les deux ex-cadres dirigeants ont été inculpés.
M. Anderson a réglé l'affaire à l'amiable, en acceptant de verser 3,5 millions de dollars, sans reconnaître ni nier sa culpabilité. Nancy Heinen, qui n'a pas accepté de négocier avec l'accusation, reste désormais la seule responsable désignée par la justice.

L'année dernière, Steve Jobs avait proclamé sa bonne foi et présenté des excuses publiques pour cette affaire, alors que des scandales similaires sur des stock-options antidatées ont entraîné la démission de dizaines de patrons de sociétés high-tech américaines ces derniers mois.

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