Le FMI prêt à corriger à la baisse sa prévision de croissance pour les Etats-Unis

Selon une fuite dans la presse allemande sur les prévisions économiques du Fonds monétaire international, la croissance américaine ne serait plus que de 2,2% en 2007, contre 2,6% anticipé jusqu'alors. Pour autant, le FMI penche pour un ralentissement passager de la croissance américaine, qui ne se transmettrait pas au reste du monde.

Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un ralentissement de la croissance aux Etats-Unis cette année, à un taux de 2,2%, soit 0,4 point de moins que ce qu'il projetait à la fin février, écrit le Financial Times Deutschland (FTD) ce vendredi dans son édition en ligne. La croissance du Japon serait de 2,3% cette année et de 1,9% en 2008, tandis que celle de l'Allemagne s'établirait à 1,8% et 1,9% respectivement, ajoute le FTD, qui cite un avant-projet des Perspectives économiques mondiales à paraître mercredi prochain. A la mi-mars, le Fonds tablait sur une croissance allemande de 1,8% à la fois en 2007 et 2008.

Pour autant, le FMI ne craint pas que le ralentissement de l'économie américaine se propage au reste du monde, d'autant qu'il ne devrait pas durer. Même si "lorsque les Etats-Unis éternuent, il est à craindre que les autres pays du monde s'enrhument", "les risques de grosse grippe sont plutôt faibles", a estimé jeudi le nouvel économiste en chef du Fonds, Simon Johnson.

"Dans la conjoncture présente, si le ralentissement aux États-Unis continue d'être causé principalement par la détérioration du marché immobilier intérieur, ses répercussions sur la croissance dans le reste du monde resteront limitées, et ce d'autant plus que l'activité se renforce en Europe", affirme une étude du Fonds dans les Perspectives à paraître la semaine prochaine.

"Si la baisse de l'immobilier se propage à la consommation et à l'investissement des entreprises, on peut s'attendre que les répercussions soient plus importantes", nuance-t-elle. Mais ce n'est pas le cas, selon Simon Johnson : "nous n'assistons à aucune contagion au sein des Etats-Unis".

"Nous pensons que les Etats-Unis vont rebondir assez rapidement", a-t-il renchéri et, de son point de vue, l'essouflement est passager. "Techniquement, nous parlons de "correction de milieu de cycle" (...) l'économie ralentit un peu et elle revient à son rythme potentiel de croissance que nous estimons toujours autour de 3%". "Le message est rassurant : nous ne pensons pas que les Etats-Unis se dirigent vers une récession", a-t-il conclu.


Indicateur stable pour la zone OCDE
L'indicateur composite avancé pour la zone OCDE, Organisation de coopération et de développement économiques qui regroupe les principaux pays développés de la planète, est resté inchangé en février 2007 par rapport à janvier à 109,5. Malgré cette stabilité apparente, le taux de variation sur six mois, auquel l'OCDE accorde une importance particulière, affiche une tendance à la baisse depuis mars 2006, signe d'un "affaiblissement des performances dans la plupart des sept principales économies" de la planète.

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