Dominique Maillard nommé à la tête du Réseau de transport d'électricité

Un conseil de surveillance exceptionnel de RTE s'est réuni ce matin pour valider ce choix.

Le prochain gouvernement n'aura pas à se pencher sur la succession d'André Merlin à la tête du Réseau de transport d'électricité (RTE). Un conseil de surveillance exceptionnel de la filiale à 100 % d'EDF s'est réuni ce jeudi matin pour nommer Dominique Maillard au poste de président du directoire, après avis du ministre délégué à l'industrie François Loos.

Trois candidats étaient pressentis pour tenir les rennes du gestionnaire du réseau français de transport d'électricité, créé en juillet 2000, avant l'ouverture à la concurrence du secteur en 2001 : Pierre Bornard, actuel directeur de la division système électrique de RTE, Bruno Lescoeur, directeur général adjoint d'EDF en charge de l'international et Dominique Maillard, le seul à ne pas être issu de la mouvance EDF.

Agé de 57 ans, cet ingénieur général des mines et diplômé de l'Ecole Polytechnique avait été de 1991 à 1995 directeur du gaz, de l'électricité et du charbon au ministère de l'industrie et commissaire du gouvernement auprès d'EDF, GDF et Charbonnages de France. Depuis 1998, il était directeur général de l'énergie et des matières premières (DGEMP) au ministère de l'Economie. Libéré de ses fonctions en février, il avait été chargé par le ministre de l'Economie Thierry Breton d'une mission pour préparer la mise en oeuvre en France des dispositions du "paquet énergie" proposé par la Commission Européenne en janvier et était donné favori par la presse.

Il prendra ses nouvelles fonctions le 18 mai, au lendemain de la fin du mandat d'André Merlin.
Nommé en 2000, au moment de la création de RTE, André Merlin qui aura 65 ans le 17 mai, espérait en fait qu'il pourrait rester plus longtemps à son poste. Mais cela aurait nécessité un changement des statuts, puisque selon ces derniers l'âge de 65 ans sonne la fin des fonctions. Thierry Breton envisageait même d'ailleurs de le voir partir dès le mois de mars pour mettre à sa tête son directeur de cabinet Gilles Grapinet.

Le dossier RTE est sensible. Responsable des 100.000 kilomètres de lignes à haute tension, la société joue un rôle clé dans l'équilibre entre l'offre et la demande d'électricité et dans l'accès équitable de tous les producteurs. André Merlin avait dressé un profil idéal de son successeur : bon connaisseur de secteur électrique, spécialiste des mécanismes qui régissent le marché européen et une personne capable d'une approche politique des problèmes.

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