Mauvaise passe pour Harry Potter

L'adaptation au cinéma du cinquième volet des aventures d'Harry Potter n'est guère convaincante. Un film long, confus, voire obscur, joué par un acteur qui a passé l'âge de l'adolescence.

Combien de temps encore Daniel Radcliffe va-t-il continuer à jouer l' apprenti-sorcier Harry Potter qu'il incarne depuis six ans? C'est la question qu'on se pose au vu de l'adaptation au cinéma du tome cinq de la série, "Harry Potter et l'Ordre du phénix", qui envahit 900 écrans de France et de Navarre. Sachant que l'acteur, qui ressemble de moins en moins à un adolescent, mais de plus en plus au jeune homme d'affaires le plus riche du Royaume-Uni qu'il est, va avoir 18 ans à la fin de ce mois de juillet et qu'il reste encore deux films à venir avant d'arriver à bout de la série de J.K. Rowling... on a de sérieux doutes que ne parvient pas à dissiper le matraquage publicitaire.

Mais apparemment la crédibilité importe peu dans ces superproductions de la Warner, pas plus d'ailleurs que l'auteur du film, cité en tout petit et en dernier dans le dossier de presse. Connu surtout pour ses séries télé et ses téléfilms, David Yates, qui s'attaque pour la première fois à Harry, ne brille pas par sa réalisation confuse, voire carrément incompréhensible.

L'adaptation du roman de 975 pages (en français) en un film de 138 minutes (le plus court de la série) a contraint le réalisateur à faire des raccourcis et à limiter certains rôles à la portion congrue. Si bien que ce cinquième film est sans doute le moins réussi de toute la série.

Quoique court relativement aux précédents, il semble interminablement long et ce ne sont pas les emprunts visuels fait à l'imagerie des autres heroïc fantasies à succès, genre "Le Seigneur des anneaux" (animaux fantastiques, géants...) qui relancent l'intérêt. Pas plus que le premier baiser de Harry échangé avec sa camarade de classe Cho Chang et qui ne lui arrache que ce commentaire: "c'était humide"!

On perd de vue le fil conducteur, qui est le retour du mage noir Lord Voldemort, donné pour mort dans l'épisode précédent, venu hanter les nuits d'Harry et lui donner des cauchemars. C'est la fin des vacances d'été, l'apprenti sorcier se sent déprimé, ses meilleurs amis Ron et Hermione ne lui ont pas écrit. Quand il se sent attaqué par les Détraqueurs, créatures magiques censées être du côté du bien, il réagit en usant de la magie mais il doit en rendre compte devant un tribunal digne de l'Inquisition et risque d'être renvoyé de l'école de magie de Poudlard. Le ministère dépêche alors un "commissaire politique", Dolores Ombrage, une punaise toute de rose vêtue et sadique invétérée, qui, sous prétexte de remettre de l'ordre dans l'école, s'empare du poste du responsable, Albus Dumbledore.

Et Harry de prendre la tête de la révolte, chef de l'Armée de Dumbledore, avant un bataille finale dans les locaux du ministère de la Magie sous une pluie de boules de verre où le sort de chacun est scellé. Suite au prochain épisode qu'on espère meilleur.

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