Le trafic des chemins de fer allemands devrait être très sérieusement perturbé pour le fret à partir de ce mercredi 14 novembre pour le fret, et pour les voyageurs à partir de jeudi. Le syndicat des conducteurs de trains GDL a lancé des appels à la grève qui devraient s'achever samedi à 2 heures. Le syndicat, avec 30.000 adhérents, représente 80% des agents de conduite. Il réclame de sérieuses augmentations de salaire et surtout une convention collective séparée des autres salariés de la Deutsche Bahn, la SNCF d'outre-Rhin.

GDL augmente peu à peu la pression sur la Deutsche Bahn. Il a déclenché déjà cinq mouvements de débrayages de quelques heures sur les lignes locales. Après qu'une décision de justice lui a permis d'étendre le mouvement, GDL a ensuite déclenché une grève sur le réseau fret. Son président menace aujourd'hui d'appeler à une grève illimitée si la direction de l'entreprise ne cède pas.

Ce mouvement inquiète l'industrie allemande. "J'appelle le syndicat des conducteurs à cesser la grève et à plutôt se rasseoir à la table des négociations," a lancé le président de la Fédération de l'industrie allemande, Jürgen Thumann, déplorant les "gros dommages économiques" provoqués par le mouvement. "Il n'est pas possible qu'un petit groupe paralyse une entreprise aussi importante et porte préjudice à une partie de l'économie", a-t-il dénoncé.

Le gouvernement allemand, qui s'est longtemps tenu à l'écart du conflit, a récemment multiplié les appels du pied. Son porte-parole adjoint, Thomas Steg, lance "un appel urgent aux parties concernées" à "revenir à la table des négociations" pour "éviter l'escalade".