L'année 2006 n'aura pas été de tout repos pour France Télécom. L'opérateur français a enregistré un bénéfice net part du groupe en baisse de 27,34% à 4,139 milliards d'euros. Ce reflux s'explique principalement par des éléments exceptionnels, notamment des dépréciations d'écarts d'acquisition et d'actifs immobilisés.

Ce chiffre est toutefois en ligne avec les attentes de l'opérateur historique français, qui avait déjà annoncé une prévision de bénéfice net part du groupe compris entre 4 à 4,2 milliards.

Le bénéfice reflète ainsi la cession de la filiale d'annuaires PagesJaunes pour 3,3 milliards d'euros, et la dépréciation d'écarts d'acquisition et d'actifs immobilisés pour 2,8 milliards d'euros, essentiellement au Royaume-Uni et en Pologne, ainsi que des charges d'impôt.

Reste que la rentabilité du groupe s'est également effritée. La marge brute opérationnelle atteint 18,54 milliards d'euros, ce qui représente une marge brute opérationnelle de 35,9%, en baisse de 1,4 point sur un an. Ce chiffre reste conforme aux prévisions annoncées par le groupe, qui visait une baisse de sa marge comprise entre 1 et 2 points.

De son côté, le chiffre d'affaires consolidé du groupe s'élève à 51,702 milliards d'euros, en hausse de 1,2% sur un an à périmètre comparable. France Télécom avait prévenu qu'il ne serait pas en mesure de tenir son premier engagement de croissance de 2%.

"La performance réalisée par le groupe en 2006 valide totalement notre stratégie: nous affirmer comme leader européen du haut débit fixe et mobile notamment grâce à des offres de services convergents, et nous développer fortement dans les pays émergents grâce à nos fortes positions mobiles", a commenté le PDG de France Télécom, Didier Lombard, cité dans le communiqué.

Pour 2007, l'opérateur confirme son objectif de cash-flow organique de 6,8 milliards d'euros, et d'une "quasi stabilité de la marge brute opérationnelle". Il ne donne pas de prévision précise concernant son chiffre d'affaires, mais vise une "croissance très modérée, au mieux comparable à ce qu'on a fait cette année", selon les déclarations de directeur financier du groupe, Gervais Pellissier, lors d'une conférence téléphonique. "On a choisi de ne plus s'engager sur la croissance car on considère qu'on ne peut pas aujourd'hui, sur la base de notre activité, avoir une hypothèse de retour fort à la croissance", a ajouté le directeur financier.


France Télécom augmente le prix de son abonnement téléphonique
Le prix de l'abonnement téléphonique de l'opérateur historique va augmenter d'un euro à partir du 3 juillet prochain, passant ainsi de 15 à 16 euros par mois. France Télécom avait obtenu en 2005 de l'autorité de régulation des télécommunications (Arcep) l'autorisation d'accroître le tarif de l'abonnement de 23% sur trois ans. Le groupe avait déjà procédé à une première augmentation, en mars 2005, de 13 à 13,99 euros. Puis en juillet dernier, le tarif était passé à 15 euros mensuels. En échange, France Télécom s'était engagé auprès de l'Arcep à baisser les tarifs des communications du téléphone fixe sur quatre ans et à aider le développement de la concurrence.