La consommation de médicaments génériques s'accroît en France

Le taux de pénétration des médicaments génériques a augmenté de 4,5% en mai 2007 par rapport à fin 2006.

L'utilisation de médicaments génériques est en hausse de 4,5 % par rapport à fin 2006, a annoncé aujourd'hui l'Assurance maladie. Le taux de médicaments prescrits et qui sont des génériques s'élève actuellement à plus de 50%. Les médicaments génériques sont des copies de médicament de marque dont le brevet est tombé le domaine public après une dizaine d'année de commercialisation. Les génériques sont en moyenne 30 à 40% moins chers que les médicaments de marque.

Traditionnellement en retard dans ce domaine dans la mesure où les médicaments génériques n'étaient absolument pas prescrits par les médecins traitants jusqu'à 2000, la France est donc désormais en phase de rattrapage. Au total, plus d'un milliard d'euros d'économie ont été réalisés en 2006 grâce au développement des médicaments génériques en France.

Afin de promouvoir l'utilisation de ces médicaments, le dispositif "tiers payant contre génériques" - qui veut que les assurés refusant l'achat de génériques se voient privés du "tiers payant" - déjà appliqué dans 22 départements, va être généralisé à l'ensemble du territoire, vient d'annoncer le gouvernement. De quoi inciter davantage à l'achat de ce type de médicaments de façon à réaliser davantage d'économies.

Un effort d'autant plus nécessaire qu'hier, la Caisse Nationale d'Assurance Maladie annonçait un nouveau dérapage du déficit de la Sécurité sociale, qui pourrait s'élever cette année à 12 milliards d'euros toutes branches confondues, maladie, vieillesse, famille.

Les dépenses de l'assurance maladie pourraient progresser de 50% d'ici 2015
Avec une augmentation évaluée à 5,3% par an, les dépenses de santé remboursées par l'assurance maladie devraient atteindre 210 milliards d'euros en 2015, en hausse de 50% par rapport à 2005, selon une projection publiée aujourd'hui par la Caisse nationale d'assurance maladie. Trois facteurs devraient alimenter cette progression: les progrès médicaux, le vieillissement de la population et le développement des affections longue durée (comme le cancer, le sida, le diabète ou Alzheimer), qui expliquerait à lui seul 80% de la hausse des dépenses. "En France, nous avons des débats sur le périmètre de prise en charge, comme actuellement sur les franchises médicales, ou le financement, avec par exemple la TVA sociale, mais nous n'en avons pas sur l'optimisation des dépenses", a déploré Frédéric van Roekeghem, directeur de l'assurance maladie. La CNAM souhaite ainsi renforcer la prévention des maladies chroniques, généraliser les dépistages et développer la chirurgie ambulatoire, moins coûteuse.

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