La Commission de Bruxelles veut proposer que l'Union européenne s'engage à réduire unilatéralement ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 20 % d'ici à 2020 par rapport à 1990. Prête à aller plus loin, elle pourrait même mettre au défi les pays industrialisés de réduire de 30% ces émissions, accusées d'être responsables du phénomène des changements climatiques d'ici à 2020.

"L'urgence économique à agir pour contrôler les changements climatiques est au-delà de toute polémique", a indiqué Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne, en visite à Washington. Peu avant une rencontre avec le président George W.Bush à la Maison Blanche, opposant notoire au protocole de Kyoto contre l'effet de serre, il s'est dit prêt à faire pression sur lui afin qu'il agisse plus radicalement contre le réchauffement.

Les entreprises européennes s'inquiètent de voir leurs concurrentes américaines et d'autres grands groupes bénéficier d'un avantage déloyal en raison du refus de leur gouvernement de ratifier les contraintes de réduction des émissions polluantes liées aux protocole de Kyoto. L'une des hypothèses de la politique énergétique européenne consiste à réduire la proportion d'électricité générée par le gaz, le charbon et le nucléaire, et accroître la part des énergies renouvelables.