Les éditeurs de DVD veulent pouvoir sortir les films plus vite

Le syndicat de l'édition vidéo numérique (SEVN) réclame que le délai d'édition des films en DVD, actuellement de six mois après leur sortie en salle, soit raccourci. Un moyen de lutter contre le piratage et d'enrayer la baisse des ventes de films en DVD sur le marché français.

Le SEVN, qui regroupe les principaux éditeurs et distributeurs d'oeuvres audiovisuelles et cinématographiques éditées en DVD ou par voie électronique, réclame dans un communiqué publié ce mercredi matin un raccourcissement du délai de sortie des DVD.

A l'appui de son argumentaire, le syndicat des éditeurs explique que la durée moyenne d'exploitation des films est de quatre semaines si l'on s'en tient aux 80% du total des entrées réunis après ce délai. Et d'insister sur le délai moyen de 3 à 4 mois constaté en Europe et ailleurs. Par conséquent, le délai de 6 mois minimum imposé en France doit s'aligner sur les autres pays et être donc raccourci "sur une base négociée avec les ayants droit".

"La réglementation française imposant les 6 mois est devenu obsolète et ne correspond plus à la réalité", décrète Jean-Yves Mirski, délégué général du syndicat. "Il nous faut plus de flexibilité, à l'instar de nos voisins européens", ajoute-t-il.

Or, les exploitants de salles de cinéma qui constatent aussi une baisse de la fréquentation, restent toujours opposés à la réduction du délai de sortie des DVD. Un refus que le syndicat regrette évidemment, estimant que "le DVD constitue la deuxième vie d'un film et qu'il représente même une chance pour celui qui n'a pas rencontré le succès escompté en salles".

Par ailleurs, le syndicat estime que cela "permettra de prendre en compte l'évolution des modes de consommation et de lutter contre la piraterie sans porter atteinte à l'exploitation des films en salle". Le syndicat est en effet très sensible à la lutte contre le piratage de film qui nuit à la croissance du marché français de la vidéo.

Un marché vidéo qui reculait en volume comme en valeur en 2006 avec une baisse annuelle de 6% en moyenne, selon les chiffres du SEVN. 2007 devrait, cela dit, être une meilleure année. A noter que ce sont les films en DVD qui souffrent le plus. Leurs ventes, qui représentent 60% du chiffre d'affaires, ont baissé de 14% en 2006 alors que les DVD hors films augmentaient de 10% sur la même période.

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