Taux de chômage : le rapport Igas-IGF préconise la publication trimestrielle

Le rapport Igas-IGF (Affaires sociales et Finances) à paraître ce lundi préconise d'abandonner le taux de chômage mensuel publié par l'Insee et calé sur les données ANPE, jugé trop incertain. Le rapport invite aussi l'Insee à doubler son échantillon.

Le rapport Igas-IGF (Affaires sociales et Finances) à paraître ce lundi préconise d'abandonner le taux de chômage mensuel calé sur les données ANPE, jugé trop incertain. Avec les associations de chômeurs et plusieurs syndicats, ce rapport met en cause depuis des mois le baromètre officiel du chômage, qui ne comptabilise pas dans la catégorie de référence les demandeurs d'emploi exerçant une petite activité, ceux en formation ou les chômeurs "radiés des listes de façon abusive".

Comme le taux de chômage BIT (Bureau international du travail) calculé mensuellement par l'Insee est "calé" sur ces données ANPE, le rapport préconise que l'institut économique mette un terme à cet exercice incertain. L'Insee pourrait dès lors se contenter de publier une fois par an le taux de chômage issu de son enquête Emploi, mais les comparaisons européennes le contraignent pour le moins à une publication trimestrielle, quitte à l'assortir d'une fourchette. Le rapport l'invite aussi à doubler son échantillon (75.000 personnes).

Dans une interview accordée aux Echos, la ministre de l'Economie et de l'Emploi Christine Lagarde déclare: "il semble d'ores et déjà logique de s'en tenir désormais(...) à une publication trimestrielle et non plus mensuelle, avec un recalage annuel".

Selon Christine Lagarde, les recommandations du rapport "peuvent pour la plupart être mises en oeuvre immédiatement, à cadre juridique inchangé", c'est-à-dire sans loi. "Je vais demander aux différents services concernés, et notamment à l'Insee, qui publiera en novembre les résultats issus de l'enquête emploi sur le taux de chômage en 2006 et au premier semestre 2007, de s'y atteler sans tarder. L'intégration des demandeurs d'emploi d'outre-mer, demandée par le Parlement cet été, interviendra au même moment", déclare-t-elle. Et d'ajouter: Il faudra aussi "remédier" au problème de l'échantillon de l'enquête emploi de l'Insee, jugé trop faible par le rapport.

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