Toujours à vendre, Alitalia creuse ses pertes

La compagnie aérienne transalpine que Rome a mise en vente a vu sa perte d'exploitation passer de 48 à 266 millions d'euros en 2006.

Alitalia est toujours à vendre - Rome détient 49,9% d'Alitalia mais en recherchant un acheteur pour 39,9% du capital, elle obligerait ce dernier a faire une offre sur la totalité du capital - et toujours en pertes. Mais alors que les acheteurs potentiels ne semblent pas se bousculer, le déficit, lui, se creuse.

Elle a fait état d'une perte d'exploitation passée en un an de 48 à 266 millions d'euros dont 92 millions pour le seul quatrième trimestre. La perte avant impôt a presque triplé à 405 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a diminué de 1,6% à 4,72 milliards.

Alitalia précise qu'elle avait gelé toute opération spéciale compte tenu de la procédure de vente engagée par le gouvernement italien et qu'elle ne dévaluerait pas sa flotte. Les médias italiens avaient évoqué cette hypothèse qui aurait obligé l'Etat à injecter encore de l'argent dans la compagnie aérienne.

La compagnie continue par ailleurs son long bras de fer ses syndicats, dont les mouvements de grève lui auraient valu une centaine de millions d'euros de manque à gagner en 2006. Elle est également confrontée à des compagnies à bas coût dont la présence sur le marché italien s'est accrue de plus de 40% depuis 2005. Enfin, les carburants ont augmenté de 16% l'an passé, ce qui a pesé fortement sur les charges, alors même qu'Alitalia a reconnu qu'elle n'avait pas atteint tous ses objectifs de réduction des coûts.

Mais Alitalia souligne qu'elle a suffisamment de trésorerie pour couvrir ses besoins financiers et opérationnels largement au-delà de 12 mois.

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