L'automobile, nouveau champ d'action des fonds d'investissement

Que ce soit sur Volkswagen - Porsche, sur la vente possible de Chrysler par Daimler ou sur les appétits suscités par Valeo, les fonds d'investissement servent soit d'alibi, soit d'aiguillon quand ils ne sont pas directement à la manoeuvre.

Le secteur automobile serait-il devenu le nouveau champ d'action des fonds d'investissement ? C'est ce que laissent à penser les grands dossiers du moment.

Ainsi, sur Volkswagen, Porsche justifie sa prise de contrôle par la volonté de protéger VW (dont il détiendra désormais près de 31%) des éventuels appétits des fonds spéculatifs.

Sur l'éventuelle cession de Chrysler par Daimler, de nombreux fonds tournent autour du dossier et sont même donnés favoris, quoi que le groupe industrile canadien Magna paraisse également bien placé.

Sur Valeo, déjà sous la pression du fonds Pardus, désormais son premier actionnaire (il en détient 12,25%, plus que les 10,7% de Templeton) mais aussi grand actionnaire de Visteon - un grand équipementier auto américain, ex filiale de Ford - pousse à un mariage entre les deux firmes. Un schéma que refuserait le PDG de Valeo, Thierry Morin, qui estime que Visteon est trop dépendant des constructeurs automobiles américains, en proie il est vrai à d'importantes difficultés.

Jeudi dernier, Valeo a indiqué qu'il avait été approché par un autre fonds d'investissement et qu'il allait "explorer de façon préliminaire et non exclusive" cette "manifestation d'intérêt" tour en continuant d'étudier parallèlement d'autres options stratégiques". Si les dirigeants de Valeo reconnaissent avoir été approchés, en revanche ils restent bien discrets sur l'identité du fonds. Selon notre confrère "Les Echos", il s'agirait du fonds d'investissement américain Apollo, qui serait pour l'occasion conseillé par les banques Lazard et Merrill Lynch, et examinerait l'éventualité de lui soumettre une offre de rachat.

Valeo doit aussi composer avec un autre actionnaire activiste, Guy Wyser-Pratte (mini fonds d'investissement à lui tout seul), préconise une stratégie radicalement différente pour son avenir: il souhaite que Valeo renonce à des opérations de croissance externe et cède quelques branches peu rentables pour améliorer la rentabilité de son activité principale.

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