Les sponsors lâchent le tour de France

Les scandales de dopage qui pèsent une fois encore sur le tour de France font réfléchir les sponsors. Après le Crédit Agricole qui arrêtera de sponsoriser son équipe, Adidas lâche T-Mobile et le cyclisme.

L'équipementier allemand Adidas a décidé de mettre fin à tous ses partenariats dans le monde du cyclisme. La succession de scandales, qui culmine avec "l'affaire Rassmussen" (le danois qui porte le maillot jaune actuellemnt n'a pas communiqué son emploi du temps évitant tout contrôle inopiné) menace l'équilibre de l'organisateur, mais aussi des équipes. Les autres sponsors étudient désormais l'opportunité de rester partenaire d'un sport atteint par les scandales "éthiques" à répétition. L'annonce du départ d'Adidas vient s'ajouter à celui du Crédit Agricole, un partenaire de longue date avec la grande boucle. Le Crédit Agricole quittera le cyclisme après l'édition 2007. Les différentes affaires de dopage ont eu raison de ses dix années de présence au sein du peloton.

Le résultat de la contre-expertise menée sur les échantillons du cycliste Patrick Sinkewitz risque d'être lourd de conséquence pour le Tour de France. Si le coureur de la T-Mobile était effectivement coupable de dopage, cela sonnerait le glas du partenariat qui lie Adidas aux équipes et au cyclisme. Selon le Süddeutsche Zeitung, le montant du partenariat pourrait s'élever à 500 000 euros. L'équipementier, par la voix de son directeur de la communication, doute d'un "nouveau départ pour le cyclisme".

Après la décision des chaînes allemandes ARD et ZDF, qui ont suspendu leur retransmission du Tour, la direction du Tour de France se retrouve sous pression. La marge de manoeuvre est étroite, car d'autres sponsors, comme Audi, qui fournit gratuitement douze voitures à l'organisation, réfléchiraient également à leur engagement. La taille des contrats, peu importants au vu de budgets déboursés ailleurs par les "grands sponsors", ne les rendent pas tributaires du Tour pour améliorer l'influence de leur marque. Ces entreprises s'inquiètent des retombées en termes d'image, alors que leur nom est associé à un sport fortement entaché par les comportements "non-éthiques".

Quelques espoirs sont cependant permis. Des sponsors de taille plus modeste continuent d'affectionner le Tour (Cochonou, PMU, Champion). Ces marques ne se concentrent pas tant sur l'aspect sportif, mais sur le caractère populaire de l'épreuve. En ce qui concerne les droits audiovisuels, l'attrait du Tour de France semble demeurer. Les deux chaînes publiques allemandes qui avaient arrêté leur retransmission du Tour ont été immédiatement remplacées par la chaîne privée Sat1, dans un pays qui représente la deuxième source de revenus audiovisuels après la France.

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