Le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, inaugure ce vendredi matin la nouvelle série de rencontres bilatérales entre le président de la République et les partenaires sociaux. Le chef de l'Etat rencontrera ensuite dans la matinée les dirigeants de FO puis de l'UPA. Suivront, dans l'après-midi, les délégations de la CFTC, de la CFDT et de la CGC. Ces réunions de travail ont pour but de préparer les quatre conférences sociales de la rentrée prochaine.

Le chef de l'Etat sera accompagné du Premier ministre François Fillon, alors que de premières tensions sont apparues entre ce dernier et les numéros un de la CGT, de la CFDT et de FO. Le chef du gouvernement a en effet mis la pression sur les syndicats en fixant des délais aux négociations sur un service minimum en cas de grève dans les transports et, pour la première fois, sur un contrat de travail unique.

L'objet de ces rencontres bilatérales est de fixer le calendrier et la méthode de travail des quatre conférences sociales qui se tiendront à la rentrée et porteront sur l'égalité salariale, la démocratie sociale, la "flexisécurité" et les conditions de travail. En particulier, le temps de la négociation sociale devra être clairment délimité, les partenaires sociaux souhaitant l'application de la loi de janvier sur la modernisation du dialogue social qui prévoit une négociation paritaire avant certaines réformes du droit du travail. Il s'agit aussi, pour les pouvoirs publics, de trouver une articulation entre ces conférences et le travail déjà entamé par les partenaires sociaux sur un certain nombre de thèmes, comme les conditions de travail ou le contrat de travail.

En recevant à deux reprises les partenaires sociaux avant d'entrer dans le vif des dossiers sociaux, Nicolas Sarkozy veut également faire montre d'ouverture et de dialogue. Il sait que les contentieux avec les syndicats sont nombreux, en particulier sur la réforme du droit de grève et le service minimum dans les services publics. D'autres rencontres attendent déjà les syndicats, avec Xavier Bertrand cette fois. A peine entré en fonction, le ministre du Travail a affirmé avoir pris contact avec eux.