Des scientifiques français ont mesuré l'impressionnante fonte des glaciers himalayens

Pour atteindre leur but, ils ont fait appel aux images prises par les satellites américains de la Nasa et par le satellite français Spot 5

Le réchauffement climatique reste un concept encore contreversé par certains scientifiques, même si ces derniers sont aujourd'hui minoritaires. Pour autant la vérité scientifique nécessite que l'on ne néglige aucune preuve qui puisse étayer la véracité du phénomène. C'est ce qu'ont cherché à faire des scientifiques de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et du Centre national de recherche scientifique (CNRS) en étudiant la fonte des 33.000 km2 de glaciers himalayens.

Pour atteindre leur but, les scientifiques ont fait appel aux images prises par les satellites américains de la Nasa et le satellite français Spot 5. Ils n'avaient d'ailleurs pas d'autres choix puisque les autorités des grands pays himalayens, l'Inde la Chine et le Pakistan, interdisent l'accés aux photographies aériennes détaillées de ces régions réputées sensibles car très militarisées. Par ailleurs, la topographie chaotique et les conditions climatiques de ces terrains montagneux les rendent très difficilement accessibles.

Les satellites restaient donc la seule solution sauf que les images qu'ils ont produit recèlent une nouvelle difficulté: elles recèlent des approximations et des imprécisions. Les chercheurs ont donc du procéder à un travail de modélisation avant de pouvoir les exploiter.

Une fois réalisé ce travail a permis de constater que l'épaisseur des glaciers himalayens a diminué en moyenne de 85 centimètres chaque année entre 1999 et 2004. Soit sur cette même période, un amincissement de 8 à 10 mètres aux altitudes les plus basses des glaciers (moins de 4400 m) et d'environ 2 mètres aux altitudes supérieures (au-dessus de 5000 m).

Ces constatations corroborent celles déjà faites sur les glaciers alpins dont certains ont fondu de moitié lorsqu'on les compare sur une période allant du début du siècle à aujourd'hui.

En somme, la thèse du réchauffement climatique vient, hélas, de s'enrichir de nouvelles preuves.

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