Le premier groupe financer américain s'est engagé à acheter la banque sur Internet britannique Egg au groupe Prudential, pour la somme de 1,1 milliard de dollars (851 millions d'euros) en cash. Un pari risqué, mais bon marché: la banque en ligne, qui dispose de 3 millions de clients, rencontre des difficultés depuis sa mauvaise expérience en France, où une filiale avait été lancé puis arrêtée entre 2002 et 2004.

D'ailleurs ses mauvais résultats ont permis à Citigroup de faire baisser le prix d'acquisition. Fin 2005, Prudential avait racheté une participation de 22 % dans Egg pour 211 millions de Livres sterling (319 millions d'euros), ce qui valorisait la société à 973 millions de livre sterling (1,47 milliard d'euros), contre un prix de vente de 575 millions de livres (871 millions d'euros) aujourd'hui, soit une baisse de près de 40 % en un an! Le prix a notamment été sérieusement tiré vers le bas par les mauvais résultats d'Egg sur le second semestre 2006.

En décembre dernier, la rumeur de la vente d'Egg avait déjà circulé, mais le prix de vente avancé par la presse britannique dépassait alors les 900 millions de livres sterling (1,36 milliard d'euros). Prudential avait d'ailleurs déclaré avoir refusé cette offre parce qu'il n'était pas dans l'intérêt des actionnaires que le groupe se sépare de la banque en ligne. Pour Prudential, l'opération se fait donc dans un timing étonnant. Le groupe avait d'ailleurs prévu d'intégrer Egg à sa branche d'assurance vie afin de limiter sa structure de coûts. "Prudential est une boîte d'assurance, pas une banque, il est donc logique qu'ils vendent" estiment toutefois Kevin Ryan, un analyste d'ING cité par Bloomberg.