François Hollande et Ségolène Royal soulagés

"Par ce vote, nos concitoyens ont entendu installer d'abord une force face au nouveau pouvoir, permettant l'équilibre et le contrepoids indispensable en démocratie" souligne le premier secrétaire du Parti socialiste qui devrait bientôt abandonner ses fonctions. La candidate PS souligne, elle, les sujets sur lesquels le PS doit faire des contre-propositions.

"Grâce au vote des électeurs, le parti socialiste devrait disposer d'un groupe parlementaire d'au moins 200 députés, soit 25 % de plus que dans l'assemblée sortante, celle de 2002. Je tiens, au nom même de la démocratie, à les en remercier.

Par ce vote, nos concitoyens ont entendu installer d'abord une force face au nouveau pouvoir, permettant l'équilibre et le contrepoids indispensable en démocratie. Et ils ont voulu aussi exprimer un doute, voire une crainte, à l'égard des premières mesures injustes du gouvernement de François Fillon, et notamment l'annonce de cette TVA sociale et les franchises médicales. Ils ont aussi r éprouvé la méthode qui consiste, avant une élection, à ne pas avouer clairement les intentions du nouveau pouvoir.

La vague bleue annoncée qui devait déferler n'a donc pas eu lieu. Il y aura dans la prochaine assemblée, et tant mieux, de la diversité et du pluralisme. C'est bon pour le pays. La France marchera sur ses deux jambes : une majorité, car il y a une majorité, et je la reconnais, et qui doit avoir un gouvernement ; et une opposition, celle que la gauche, et notamment le Parti socialiste, va incarner. Je reste néanmoins lucide sur la situation. Le Parti socialiste s'est redressé au-delà même de ce que certains pouvaient même espérer.

Mais, en même temps, l'abstention reste forte, et la droite a désormais la quasi-totalité du pouvoir. Et c'est pourquoi les socialistes sont confrontés à une double exigence. Ils doivent être une opposition utile au pays, qui critique chaque fois que c'est nécessaire, mais qui propose sur chaque sujet, et nous le ferons. Et le second défi, c'est de tirer toutes les leçons des scrutins qui viennent de se dérouler, nous renouveler autant qu'il sera possible, et déjà dans la future assemblée, il y aura grâce à nous plus de femmes, et je l'espère plus d'élus, issus de notre diversité. Et puis rénover la gauche, la refonder si c'est nécessaire, et c'est nécessaire, pour qu'elle constitue l'alternative indispensable pour les échéances futures. Merci."

"Grâce au vote des électeurs, le parti socialiste devrait disposer d'un groupe parlementaire d'au moins 200 députés, soit 25 % de plus que dans l'assemblée sortante, celle de 2002. Je tiens, au nom même de la démocratie, à les en remercier.

Par ce vote, nos concitoyens ont entendu installer d'abord une force face au nouveau pouvoir, permettant l'équilibre et le contrepoids indispensable en démocratie. Et ils ont voulu aussi exprimer un doute, voire une crainte, à l'égard des premières mesures injustes du gouvernement de François Fillon, et notamment l'annonce de cette TVA sociale et les franchises médicales. Ils ont aussi r éprouvé la méthode qui consiste, avant une élection, à ne pas avouer clairement les intentions du nouveau pouvoir.

La vague bleue annoncée qui devait déferler n'a donc pas eu lieu. Il y aura dans la prochaine assemblée, et tant mieux, de la diversité et du pluralisme. C'est bon pour le pays. La France marchera sur ses deux jambes : une majorité, car il y a une majorité, et je la reconnais, et qui doit avoir un gouvernement ; et une opposition, celle que la gauche, et notamment le Parti socialiste, va incarner. Je reste néanmoins lucide sur la situation. Le Parti socialiste s'est redressé au-delà même de ce que certains pouvaient même espérer.

Mais, en même temps, l'abstention reste forte, et la droite a désormais la quasi-totalité du pouvoir. Et c'est pourquoi les socialistes sont confrontés à une double exigence. Ils doivent être une opposition utile au pays, qui critique chaque fois que c'est nécessaire, mais qui propose sur chaque sujet, et nous le ferons. Et le second défi, c'est de tirer toutes les leçons des scrutins qui viennent de se dérouler, nous renouveler autant qu'il sera possible, et déjà dans la future assemblée, il y aura grâce à nous plus de femmes, et je l'espère plus d'élus, issus de notre diversité. Et puis rénover la gauche, la refonder si c'est nécessaire, et c'est nécessaire, pour qu'elle constitue l'alternative indispensable pour les échéances futures. Merci."

De son côté, Ségolène Royal a déclaré : "les Françaises et les Français ont voulu, par leur vote, donner un sens à la République, une liberté démocratique avec une vraie force d'opposition constructive. Le mouvement, et la dynamique de l'élection présidentielle, s'est prolongé.

Entre les deux tours, il y a eu une prise de conscience. L'opposition, aujourd'hui, a la tâche de surveiller, de protéger et aussi de proposer. Les Françaises et les Français attendent de nous de continuer le travail d'imagination pour répondre aux défis de ce siècle et aux urgences quotidiennes. Le travail commencé doit être poursuivi, approfondi, enrichi, en lien direct avec les Français.

Il y a, aujourd'hui, au moins quatre défis à relever et sur lesquels nous devons faire des propositions. D'abord, le défi du travail pour tous et du pouvoir d'achat. Comment réconcilier l'efficacité économique et la protection sociale ? Comment identifier les actions les plus efficaces pour lutter contre le chômage et, en particulier, grâce à l'investissement dans la matière grise (éducation, formation et innovation).

Le second défi, c'est la lutte contre le réchauffement climatique. L'écologie doit devenir un levier de développement et de création d'activité et d'emplois et les actes doivent enfin suivre les discours. Le troisième défi, c'est l'invention de nouvelles relations Nord-Sud, qui seront les seules capables de maîtriser l'émigration de la misère.

Enfin, le quatrième défi, c'est la diminution de la dette, en liaison avec la rénovation des services publics et certainement pas en les faisant reculer. L'opposition va peser aussi pour un bon fonctionnement des institutions et veiller à ce que l'Etat impartial soit là. L'opposition va veiller au renforcement de la démocratie sociale, au bon fonctionnement de la démocratie parlementaire, à la mise en place d'une démocratie participative, à des territoires aussi vivants qui doivent être appelés à imaginer des solutions pour demain.

Nous allons travailler aussi à faire des propositions pour que la République du respect soit une réalité et que l'ordre juste se traduise par des propositions concrètes. C'est tout cela la nouvelle frontière de la gauche et des démocrates de progrès. Le travail continue. Les socialistes unis et rassemblés vont montrer qu'ils en sont capables. Je remercie une nouvelle fois chaleureusement les Françaises et les Français qui, par leur vote, nous encouragent une nouvelle fois aujourd'hui à faire preuve d'audace".

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