Sur les neuf premiers mois de l'exercice, le bénéfice net a augmenté de 86,4% à 216,7 millions par rapport à la même période de 2006, qui avait été plombée par 109 millions de charges de restructuration. Le bénéfice courant net a progressé de 3% à 231,9 millions d'euros et le bénéfice opérationnel courant de 4,7% à 361,8 millions. Le chiffre d'affaires a augmenté de 3%, à 2,55 milliards d'euros, dont 847,8 millions d'euros au cours du seul troisième trimestre, qui affiche ainsi une progression de 3,8% sur un an, en légère accélération par rapport au premier semestre (+2,3%).

"Au cours de ce troisième trimestre 2007, Imerys a évolué sur des marchés toujours globalement bien orientés, à
l'exception de ceux liés au secteur de la construction aux Etats-Unis qui connaît des difficultés persistantes", ajoute Imerys dans son communiqué.

Mais le troisième trimestre a également été marqué par 15,2 millions d'euros de charges opérationnelles liées à une restructuration de l'activité minéraux de performance aux Etats-Unis, où le marché de la construction reste "faible", explique Imerys. "Les conditions économiques dans lesquelles nous évoluons se sont cependant dégradées depuis la fin de l'été: renchérissement de certains facteurs de coûts externes, nouvel affaiblissement du marché de la construction résidentielle aux Etats-Unis, évolution négative du dollar américain", déclare Gérard Buffière, directeur général, cité dans le communiqué. Dans ces conditions, le groupe a confirmé, sans plus de commentaires, attendre "une croissance modeste de son résultat courant net"

Jusqu'à présent, il avait précisé tabler sur une croissance du résultat courant net "du même ordre que celle obtenue au premier semestre", soit +3%. Si cette tendance se confirmait sur l'ensemble de l'année, il s'agirait d'un ralentissement par rapport aux 7,2% enregistrés en 2006.

Pour 2008, Imerys s'est dit "confiant dans sa capacité à réaliser les améliorations structurelles des coûts qui ont été annoncées, même si l'impact des changes devait en atténuer la traduction dans les résultats".

Au cours des neuf premiers mois de 2007, Imerys a accusé un repli de 2,4% des ventes des minéraux de performance, à 844 millions d'euros. A l'inverse, les ventes de la branche céramiques, réfractaires, abrasifs et filtration ont augmenté de 4,1% des ventes à 963,4 millions d'euros, et celles de l'activité matériaux et monolithiques de 8,7% à 763 millions.

L'annonce du ralentissement de la croissance a été sévèrement sanctionné par la Bourse. Le titre perd près de 10% à la Bourse de Paris, à 58,50 euros.