La dette des collectivités locales va se creuser de 4 milliards d'euros en 2007

Faible progression des taxes et augmentation des dépenses, notamment des charges financières: l'équation budgétaire conduira en 2007 à 4 milliards de dettes supplémentaires pour les collectivités locales.

Bonne nouvelle pour le contribuable: les taux de la taxe d'habitation, des taxes foncières et de la taxe professionnelle ne progresseront que de 1% en 2007, soit la plus faible évolution de ces six dernières années. De leur côté, les budgets de fonctionnement locaux devraient de nouveau augmenter, de 138,3 milliards d'euros, soit une hausse de 6,2%, conséquence des nouveaux transferts de compétences. Les frais de personnel, de 47,3 milliards d'euros, soit en hausse de 7,3%, sont particulièrement touchés par la prise en charge des salaires des TOS (techniciens et ouvriers de services) transférés.

Certes, la progression de l'investissement local devrait ralentir, mais celui-ci dépassera pour la première fois la barre de 50 milliards d'euros. "C'est encore une fois la confirmation du rôle économique essentiel que jouent les collectivités locales dans notre pays" a précisé Gérard Bayol, directeur général de Dexia Credit Local, lors de la présentation aujourd'hui de la note semestrielle de conjoncture "Finances locales en France".

Mais, au total, la dette des collectivités locales devrait augmenter d'environ 4 milliards d'euros cette année. Fin 2007, la dette s'établira à 116,2 milliards d'euros, soit l'équivalent de 6,3% du PIB. L'accent est d'ailleurs mis sur
une progression sensible des frais financiers, attendus en augmentation de 12% à 5,1 milliards d'euros, traduction de la hausse de l'endettement des collectivités locales constatée ces dernières années et de la remontée des taux d'intérêt enregistrée sur les marchés financiers.

"Les frais financiers constitueront sans doute le poste de dépenses le plus évolutif au sein des budgets des collectivités locales; mais il faut rappeler que les intérêts de la dette avaient été divisés pratiquement par deux entre 1996 et 2005!" a relevé Gérard Bayol. "En tant que premier partenaire financier des collectivités locales, nous nous emploierons à bien anticiper avec elles ce changement du contexte financier (hausse des taux d'intérêt) pour le moment encore limité", a-t-il conclu.

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