La Société Générale n'aurait pas renoncé à se marier. Selon le quotidien "Les Echos" de ce vendredi, la banque dirigée par Daniel Bouton aurait au contraire décidé d'explorer plusieurs scénarios de rapprochement avec BNP Paribas, y compris une offre hostile. Du coup, ce vendredi matin à la Bourse de Paris, le titre BNP est en forte hausse.

Les deux établissements ont des rapports difficiles depuis l'échec en 1999 d'une offre hostile de BNP sur la Société Générale. D'ailleurs, la semaine dernière dans les colonnes de "La Tribune", Daniel Bouton expliquait encore: " je n'ai pas besoin de réfléchir à l'hypothèse BNP Paribas puisqu'eux même répètent régulièrement que cela n'a aucun intérêt".

Reste que Daniel Bouton aurait une autre idée. Après avoir interrompu les discussions avec l'italien UniCredit, le rapprochement entre les deux banques françaises serait un moyen de mettre à l'abri la Société Générale des appétits de ses concurrents européens, aiguisés par la bataille autour de ABN Amro.

Pour mener à bien son dossier, la Société Générale aurait confié à deux banques d'affaires américaines, dont Morgan Stanley, le soin de travailler à ses différentes options.

Toutefois en interne, le projet ne ferait pas l'unanimité. D'ailleurs depuis plusieurs semaines l'équipe de direction serait divisée sur la stratégie à suivre croit savoir "Les Echos". Car si tous sont convaincus de la nécessité de se marier, les avis divergeraient quant à la banque avec laquelle organiser ses noces.