La CGC interroge les candidats sur leurs projets sociaux

Après la CFDT la semaine dernière, le syndicat des cadres interpelle et interroge cinq candidats à la présidentielle. La CFE-CGC ne donnera pas de consigne de vote mais débattra des réponses avec ces candidats ou leurs représentants le 5 avril, et en transmettra les conclusions à ses adhérents.

Le 12 février dernier, la CFDT faisait parvenir une "adresse" aux candidats PC-PS-UDF-UMP-Verts à la présidentielle. Trois rendez-vous, avec Dominique Voynet, Ségolène Royal et François Bayrou, ont déjà été fixés. C'est aujourd'hui au tour de la Confédération générale des cadres (CFE-CGC) d'interroger cinq candidats à la présidentielle "amenés à jouer un rôle clé" dans la future législature sur cinq grands thèmes, principalement sociaux : les salaires, le logement et le pouvoir d'achat ; la croissance et l'emploi ; la protection sociale ; le dialogue social et la représentativité ; enfin la place de la France dans le monde.

Le président de la CGC, Bernard Van Craeynest, a expliqué ce jeudi "attendre des candidats qu'ils nous éclairent sur la France de 2020, 2030 ou 2050". "Comment faire pour relancer l'ascenseur social, pour que la fiscalité soit plus lisible, efficace et équitable ?", s'est-il interrogé. Il a en outre jugé "impératif de redonner une dynamique à la rémunération du travail" et regretté que la campagne n'aborde pas la question "des retraites, alors qu'un grand rendez-vous" de négociation est fixé en 2008.

La CFE-CGC ne donnera pas de consigne de vote, mais elle organisera une table-ronde le 5 avril pour "débattre des réponses" obtenues avec les candidats (Marie-George Buffet, Dominique Voynet, Ségolène Royal, François Bayrou et Nicolas Sarkozy) ou leurs représentants, puis en transmettra les conclusions à ses adhérents.

Néanmoins interrogé sur les candidats, Bernard Van Craeynest a fustigé le "travailler plus pour gagner plus" de Nicolas Sarkozy, rappelant que de nombreux cadres "étaient payés au forfait jour et qu'ils ne pouvaient toucher aucune heure supplémentaire, même s'ils travaillaient treize heures par jour". Qualifiant la démarche de Ségolène Royal de "volontariste", il a déploré "le manque de clarté" de ses propositions fiscales. Il a enfin jugé "séduisante l'idée de François Bayrou de transcender les clivages", regrettant l'absence de propositions "concrètes" de la part du candidat.

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