La publicité fait son apparition sur YouTube

Google a annoncé mardi le lancement de publicités sur les vidéos diffusées sur YouTube par ses partenaires. Une décision qui devrait permettre au géant Internet de rentabiliser le rachat du site d'échanges de vidéos mais aussi de convaincre les médias d'y diffuser du contenu.

De la publicité sur YouTube: Google a annoncé mardi la mise en place de bandeaux publicitaires sur les vidéos diffusées sur le site. Ces bandeaux ne concerneront que les vidéos mises en ligne par le millier de médias partenaires du géant américain. L'enjeu est double pour Google. D'une part, transformer le premier site d'échange de vidéos mondial en une source de revenus et ainsi rentabiliser son rachat pour 1,65 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros). D'autre part, convaincre des détenteurs de droits de tirer profit de YouTube plutôt que de l'attaquer en justice.

Ces bandeaux publicitaires "apparaîtront dans la tranche des 20% inférieurs des clips comme une couche superposée animée", a précisé Google sur le blog officiel de YouTube. Les internautes pourront les ignorer ou les fermer, ou encore cliquer dessus, ce qui interrompra la vidéo en cours et lancera à la place une publicité vidéo. Quand celle-ci sera terminée ou si l'internaute l'interrompt, la vidéo originale recommencera à l'endroit où elle s'était arrêtée.

Selon le New York Times, les annonceurs verseront 20 dollars pour 1.000 diffusions. Ils pourront choisir les heures de diffusion mais aussi les profils démographiques des internautes, leur situation géographique ou encore le type de vidéo regardé. Les recettes publicitaires seront partagées entre YouTube et le média partenaire, comme les studios américains Disney et Time Warner ou encore les grandes chaînes de télévision CBS, NBC et BBC. En France, YouTube serait notamment en discussion avec TF1, France Télévisions et Canal +.

Une solution que ne manqueront certainement pas d'étudier les principaux détenteurs de droits, qui, les uns après les autres, ont décidé d'attaquer la filiale de Google devant la justice américaine. La Premier League, qui gère le football professionnel en Angleterre, a lancé début mai une "class action" (action en justice en nom collectif). Elle a été rejointe depuis par de nombreuses ligues sportives. De son côté, Viacom réclame pas moins d'un milliard de dollars de dommages et intérêts.

A défaut de pouvoir contrôler tous les fichiers envoyés sur ses serveurs, YouTube espère donc convaincre ces détenteurs de droits de l'intérêt de son modèle économique: diffuser du contenu sur des pages à leurs couleurs, en échange d'un partage des revenus publicitaires. De plus, la filiale de Google a testé début juillet une nouvelle technologie pouvant identifier les vidéos chargées sur ses serveurs. Elle permettra à ses partenaires de retirer les fichiers pirates.

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