C'était le chiffre français le plus attendu du jour : le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,5% au premier trimestre 2007 en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO), après une progression de +0,5% au quatrième trimestre 2006, selon les premiers résultats des comptes nationaux trimestriels, publiés mardi par l'Insee.

Les 39 économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une croissance du PIB de 0,7% au premier trimestre. L'acquis de croissance (niveau de croissance de l'économie si les trimestres suivants étaient nuls) à la fin du premier trimestre 2007 ressort ainsi à +1,1%.

Rappelons que la croissance du PIB au quatrième trimestre a été révisée en baisse de 0,2 point à +0,5%, après +0,1% au troisième trimestre, +0,9% au deuxième et +0,7% au premier. Au total la croissance du PIB sur l'ensemble de l'année 2006 a été revue en hausse de 0,1 point à +2,2%. Et pour 2005, l'Insee a procédé à une forte révision en hausse: la croissance de cette année est désormais évaluée à 1,7%, contre 1,2% jusqu'ici.

Dans le détail, les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 0,3% sur les trois premiers mois de l'année 2007, après +0,2% au quatrième trimestre 2006. Elles contribuent pour 0,2 point à l'évolution du PIB. L'investissement des entreprises non financières et des entrepreneurs individuels a progressé de 1,4% après une hausse de 1,8% au quatrième trimestre 2006.

Les exportations ont sensiblement accéléré au premier trimestre avec une progression de 1,5% après +0,6% au quatrième trimestre 2006 tandis que les importations ont augmenté plus modérément (+0,6% comme au trimestre précédent). Au total, le solde extérieur se redresse et contribue pour 0,2 point à l'évolution du PIB, après une contribution nulle au quatrième trimestre 2006. Enfin les variations de stocks contribuent négativement à la croissance à hauteur de 0,3 point.

Par ailleurs, la France a réduit son déficit public en 2006 à 2,5% du produit intérieur brut et le niveau de sa dette publique a également baissé à 63,7% du PIB, contre 63,9% dans la précédente estimation, a annoncé l'Insee. Le déficit des administrations publiques (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales) s'est réduit de 5,3 milliards pour atteindre 45,5 milliards d'euros l'an dernier. Il est passé de 3,0% du PIB en 2005 à 2,5% en 2006, permettant à la France de revenir dans les clous du pacte de stabilité européen.

De son côté, la dette publique s'élevait à 1.142 milliards d'euros à la fin de l'an dernier. Après avoir progressé en 2005, elle a diminué de 2,5 points pour s'établir à 63,7% de PIB fin 2006. Ce niveau reste supérieur au plafond de 60% inscrit dans le pacte européen.