L'économie du Japon en très bonne santé

Tous les indicateurs macroéconomiques sont au vert au Pays du soleil levant. La croissance du quatrième trimestre est légèrement meilleure que prévue, l'inflation est largement maîtrisée et la balance commerciale dépasse les prévisions des analystes.

La consolidation de l'économie japonaise se confirme. Après plusieurs années marquées par une croissance atone ayant entraîné une économie moribonde, le gouvernement japonais confirme ce lundi la reprise solide de la croissance de l'économie du pays au quatrième trimestre 2006.

"Nous sommes en mesure de confirmer que la reprise économique est demeurée intacte au quatrième trimestre", s'est ainsi félicité Masayuki Gotoh, un des économistes auprès du secrétariat général du gouvernement.

En effet, alors que les japonais escomptaient une croissance au quatrième trimestre en progression de 1,2% rapport au troisième trimestre, la hausse sera finalement de 1,3%. Le produit intérieur brut devrait ainsi ressortir en rythme annualisé en progression de 5,5%, contre 4,8% en première estimation. Le Japon signe ici le huitième trimestre consécutif d'expansion, et sa plus forte progression en trois ans. Les économistes prévoient quant à eux un PIB en hausse de 5,3% sur un an.

Cette révision s'explique principalement par la relance de l'investissement qui a permis une contribution plus forte que prévue. L'investissement dont la croissance ressort en hausse de 3,1% sur un trimestre contre 2,2% en première estimation.

Le taux de croissance de l'ensemble de 2006 a été maintenu inchangé à +2,2%. La bourse de Tokyo a salué ces résultats en cloturant la première séance de la semaine en hausse de 0,75% après quinze jours d'agitation sur les places asiatiques.

Autre indice macroéconomique, les prix de gros intérieurs ont augmenté un peu moins que prévu en février, gagnant 1,8% sur un an. C'est la plus faible augmentation des 17 derniers mois. Les spécialistes tablaient pour leur part sur une hausse de 1,9%. Les prix à l'importation ont augmenté de 3% alors que les prix à l'exportation, calculés dans les devises dans lesquelles ont été rédigés les contrats, ont augmenté de 1,7% sur un an, essentiellement soutenus par une hausse des prix des voitures de tourisme.

En outre, les prix à la consommation hors produits frais sont restés complètement stables en janvier. En excluant les prix de l'énergie, ils ont même reculé de 0,2%, prouvant que la très timide inflation actuelle est uniquement soutenue par le niveau des prix du pétrole.

Dernier indicateur, l'excécent des comptes courants du Japon a également augmenté plus que prévu en janvier grâce à la solidité des exportations, au recul des prix du pétrole et à l'amélioration des rendements des investissements à l'étranger. Il bondit ainsi de 49,4% sur un an à 1.194,4 milliards de yens (8 milliards d'euros), alors que les économistes ne s'attendaient en moyenne qu'à une hausse de 33,8%. Le Japon a enregistré un excédent commercial de 114 milliards de yens (7,6 milliards d'euros) contre un déficit de 215,3 milliards un an plus tôt.

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