Les syndicats n'attendent pas grand chose de la conférence sur les conditions de travail

La conférence sur l'amélioration des conditions de travail entre le gouvernement et les partenaires sociaux se tient jeudi. Le bilan pour les salariés "risque d'être extrêmement maigre", redoute Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT.

Réunis jeudi pour la première des conférences sociales promises par Nicolas Sarkozy pendant sa campagne électorale, gouvernement et partenaires sociaux se penchent sur l'amélioration des conditions de travail. Avant même l'issue de la rencontre, au cours de laquelle des "arbitrages seront rendus", selon le ministère du Travail, les syndicats se disent sceptiques sur les résultats à en attendre pour les salariés.

Cette conférence doit notamment aborder la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS), aujourd'hui première maladie professionnelle déclarée en France, la prévention des risques dits psycho-sociaux comme le stress et les suicides et la question des substances toxiques dans l'entreprise. Elle devrait aussi évoquer le renforcement des institutions de prévention dans l'entreprise comme les CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) et la médecine du travail.

Plusieurs réunions de travail ont déjà eu lieu, à l'issue desquelles une synthèse a été réalisée par Gérard Larcher, rapporteur de la conférence. Cette synthèse, qui est la base de travail de la conférence de jeudi, a laissé la CFTC "sur sa faim". D'une manière générale, les syndicats n'attendent pas grand chose de cette rencontre. Le bilan pour les salariés "risque d'être extrêmement maigre", a prévenu jeudi le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault. Le leader syndical regrette notamment qu'aucun lien ne soit fait entre la conférence sociale et la négociation sur la pénibilité au travail, entamée depuis plus de deux ans et qui avance à la vitesse de la tortue.

"Quatre ans après la réforme des retraites il n'y a toujours aucun dispositif permettant de faire reconnaître la pénibilité" au travail, souligne-t-il, rappelant que des "engagements parlementaires" avaient pourtant été pris en 2003, lors de la réforme Fillon sur les retraites. "Tout cela nous renforce dans notre détermination à participer le samedi 13 octobre, à la journée d'action pour la reconnaissance des métiers pénibles, aux côtés de la Fnath (accidentés de la vie) et de l'Andeva (association regroupant des victimes de l'amiante)", explique Bernard Thibault.

Deux autres conférences sociales sont prévues à l'automne sur l'égalité professionnele hommes-femmes et le pouvoir d'achat.

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