Les négociations sur un accord collectif chez Deutsche Bahn vont se poursuivre jusqu'à fin janvier

La direction de la compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn et le syndicat des conducteurs de train GDL se sont accordés ce mardi pour poursuivre les négociations en vue d'un accord collectif. Un résultat est attendu au plus tard fin janvier, rendant ainsi très improbable la poursuite des grèves dans l'intervalle.

Les agences de presse en Allemagne ont très vite annoncé ce mardi vers 15 heures une "percée" dans l'interminable conflit social mettant aux prises la direction de Deutsche Bahn et le syndicat trublion GDL, qui rassemble la majorité des conducteurs de trains. En fait de percée, les acteurs qui négociaient depuis la veille de façon presque ininterrompue, sont convenus de reprendre les négociations en vue d'un accord collectif complètement repensé à l'échelle de la compagnie, mais tenant compte des spécificités des conducteurs de trains. Il comportera pour ces derniers des règles propres sur les horaires de travail et hausses de salaires.

Le président du syndicat GDL, Manfred Schell, a assuré qu'il n'y aurait pas de grèves aussi longtemps que dureraient les négociations. En guise d'accompte, les conducteurs de trains affiliés à ce syndicat vont recevoir une prime de 800 euros en décembre. Elle vient compenser le fait que ces salariés n'ont pas bénéficié des termes d'un autre contrat collectif déjà signé avec deux autres syndicats du groupe, Transnet et GDBA.

La principale revendication de GDL, à savoir obtenir une convention séparée pour les conducteurs de train, a toujours été rejetée par Deutsche Bahn, soucieuse de conserver un cadre unique pour tous ses salariés. Le compromis dégagé aujourd'hui, dans ses grands traits, semble taire cette dispute, mais d'aucuns se demandent déjà pourquoi il n'a pu être trouvé bien plus tôt.

Côté salaires, il reste un gros bout de chemin à faire pour s'entendre, entre la compagnie qui propose une augmentation de 8%, grimpant à 13% si deux heures de plus sont travaillées par semaine, et GDL qui réclame une augmentation au moins à deux chiffres sans tenir compte des heures supplémentaires. Sa revendication à l'origine au mois de mars s'élevait à 31% de hausse de salaire, en ayant ces derniers temps relativisé ce chiffre. Le conflit entre le syndicat et la compagnie est entré dans une phase dure depuis cet été, et a été déjà émaillé de plusieurs mouvements de grève paralysant en partie le pays.

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