Recul du titre BP après l'annonce d'une nouvelle baisse de sa production

Le numéro deux mondial du pétrole BP a souffert d'une sixième baisse consécutive de sa production au quatrième trimestre 2006. A Londres, le titre a perdu à la clôture 3,08% à 535,50 pence.

Le numéro deux mondial du pétrole BP a annoncé aujourd'hui une sixième baisse consécutive de sa production au quatrième trimestre 2006, provoquant un net repli de son action sur les marchés. Le titre BP cédait 3,08% à 535,50 pence à la clôture à Londres, pour une capitalisation de 104 milliards de livres (155 milliards d'euros). Et il reculait à New York dans la matinée de 3,41%, à 62,10 dollars.

La compagnie britannique a pompé 3,82 millions de barils équivalent pétrole par jour d'octobre à décembre, contre 4,02 millions un an plus tôt, soit une baisse de 5% attribuée par le groupe à des délais en Alaska, à une faible demande de gaz et à la réduction de production de l'Opep. La part de production de BP dans sa coentreprise TNK-BP en Russie a reculé pour sa part de 2%, à 930.000 barils par jour, en raison de cessions d'actifs.

Selon un porte-parole de la compagnie, la production devrait s'élever à 3,925 millions de barils par jour sur l'ensemble de 2006, ce qui représente une baisse de 2,2% par rapport à 2005. Elle avait bondi de presque 11% en 2004 grâce à TNK-BP mais avait stagné en 2005 en raison des ouragans. BP avait tablé en février sur 4,1 à 4,2 millions de barils par jour pour cette année, mais avait revu ses ambitions à la baisse en octobre, à 3,95 millions, après avoir dû interrompre sa production sur le champ de Prudhoe Bay en Alaska pour des problèmes de corrosion des oléoducs et de pollution.

Outre les problèmes en Alaska, les suites judiciaire de l'explosion de la raffinerie de Texas City en 2005 et la polémique liée au départ du directeur général John Browne, annoncé pour ses 60 ans en 2008, la compagnie a dû retarder le lancement de deux nouvelles plates-formes dans le Golfe du Mexique, Atlantis et Thunder Horse, aux seconds semestres 2007 et 2008 respectivement. Leur mise en route doit alimenter la croissance de la production de BP dans les années à venir, le groupe tablant aussi sur ses nouveaux sites en Azerbaïdjan et en Afrique du Nord.

Enfin, les marges de raffinage ont également poursuivi leur déclin, tombant de 7,60 à 6,30 dollars par baril entre le troisième et le quatrième trimestres, alors que le prix moyen du baril de Brent de la mer du Nord a baissé de 10 dollars sur la période, à 59,60 dollars. Les marges ont aussi diminué dans la distribution, le gaz et l'énergie renouvelable.

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