Football : Michel Platini nouveau patron de l'UEFA

L'ex-footballeur vedette français Michel Platini vient d'être élu président du football européen. Il succède au suédois Lennart Johansson, qui règnait sur l'UEFA (Union européenne du football) depuis 16 ans. Le nouveau capitaine du football européen a promis beaucoup de changements.

Après avoir régné sur les terrains de football, Michel Platini, dit "Platoche", est devenu le nouveau patron du football européen. L'ancien capitaine de l'équipe de France a été élu pour un mandat de quatre ans. Il a été désigné au premier tour avec 27 voix contre 23. Il devient le sixième président de l'UEFA (Union européenne du football), créée en 1954, et le deuxième Français à occuper ce poste après Jacques Georges (1984-90).

Le vote s'est déroulé à bulletin secret, chaque président des 52 fédérations composant l'UEFA disposant d'une voix. Une majorité absolue (la moitié des voix plus une, sachant que les bulletins blancs et non valides ne sont pas comptabilisés) était requise pour une élection au premier tour.

Habitué aux compétitions de haut niveau, Michel Platini (51 ans) ex-joueur vedette de l'Equipe de France aux coup franc magiques, trois fois Ballon d'Or au cours de sa carrière, avait fort à faire. Il était en effet en compétition avec le président sortant, le Suédois Lennart Johansson, 77 ans, qui occupe ce poste depuis 1990.

Mais comme tout compétiteur, il aime déjouer les pronostics et relever les défis. Et la présidence de l'UEFA en est un. Jamais encore un ancien joueur n'a occupé pareilles fonctions à un tel niveau de responsabilité. "Je suis énormément ému. Quand j'étais footballeur, après une victoire, on recevait une coupe et on faisait le tour du terrain avec ses amis. Aujourd'hui c'est une grande victoire pour moi mais je ne fais pas le tour du terrain", a déclaré Michel Platini, visiblement ému, qui a immédiatement proposé de nommer son adversaire président d'honneur de l'UEFA. Et l'accès de Platini à un tel poste permet enfin à la France de faire oublier l'échec de Paris-2012, révélateur de l'incapacité hexagonale à s'installer au sommet des instances internationales sportives.

Jamais congrès électif à l'UEFA n'a été aussi excitant et aucun observateur ne s'était risqué à prédire la répartition des 52 voix. Peu de fédérations ont dévoilé leurs intentions de vote pour arbitrer cette véritable opposition de style entre Lennart Johansson, homme d'appareil auréolé de la réussite économique de l'UEFA de ces dix dernières années, et Michel Platini, qui veut redonner la primauté au jeu et la parole aux petits pays.

Si la maison UEFA a le statut d'association à but non lucratif, l'instance européenne a la haute main sur 22 millions de licenciés, 230.000 clubs et 330.000 arbitres. Elle organise plus de 1.600 matchs par an et possède des actifs qui valent de l'or: la Ligue des champions, la Coupe de l'UEFA, et le Championnat d'Europe. Le budget prévisionnel de l'UEFA pour la saison en cours est de 1 milliard d'euros dont 60% proviennent des droits télés et 25% des droits commerciaux.

Reste qu'à l'heure actuelle le pouvoir du président de l'UEFA est quasi nul en termes de décision. Au quotidien, c'est le directeur général de l'UEFA, le suédois Lars Christer Olsson, qui a les coudées franches. A n'en pas douter, Michel Platini entend bien revoir le système afin de devenir un président influent. Tout comme il fut un incontournable capitaine d'equipe. "Au siège de l'UEFA, trop de décisions sont du ressort de la haute administration. Il faut redonner plus de pouvoirs aux différentes commissions", a-t-il répété tout au long de sa campagne. Un nouveau match vient de commencer...

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