Succession à la tête du Monde : Minc se fâche

Dans une interview au Monde, Alain Minc, président du conseil de surveillance du groupe Le Monde, n'accepte pas l'"oukase" des rédacteurs du Monde.

Alain Minc entre en conflit frontal avec les journalistes du Monde. Le président du conseil de surveillance du groupe Le Monde prend la parole dans une interview publiée par Le Monde (!), daté du 4 juillet 2007, pour refuser l'"oukase" des journalistes du Monde.

Alain Minc ajoute : "nul ne peut accepter que les rédacteurs s'arrogent un nouveau droit de veto sur la seule désignation qui ne leur appartient pas : celle du président du conseil de surveillance". Il précise que les statuts du groupe Le Monde prévoient que "les administrateurs représentants les actionnaires partenaires choisissent le président du conseil de surveillance, et les actionnaires internes le vice-président". Alain Minc poursuit : "si je cède, cette entreprise sera comme dans ses pires années, dominée par les seuls actionnaires internes. Or, ce n'est pas comme cela que vous trouverez de l'argent".

A l'origine de l'affaire, le refus des journalistes et des quatre autres sociétés de personnels du groupe de voir Alain Minc reconduit comme président du conseil de surveillance du groupe. Jeudi dernier, un vote devait procéder à cette reconduction. Alain Minc, seul candidat, obtenait 10 voix, celles des administrateurs externes tandis que 7 administrateurs internes ont voté contre et 3 se sont abstenus. Les représentants des personnels contestent son élection, arguant qu'il n'a pas obtenu la majorité absolue (soit au moins 11 voix) des personnes présentes ou représentées.

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