Les risk managers, nouvelles vedettes de la BFI

Depuis la crise estivale, les projecteurs sont braqués sur les gestionnaires du risque. En pleine mutation, la fonction prend du galon mais fait peu d'adeptes.

L'arrivée de John Thain à la tête de Merrill Lynch, ancien patron de Nyse Euronext et ex-directeur financier en charge de la gestion des risques chez Goldman Sachs, illustre avec force combien les gestionnaires du risque sont aujourd'hui en odeur de sainteté auprès du top management des banques.
Une fonction tremplin

"Le risque, et en particulier les profils quants proches des marchés, est une fonction de plus en plus en vue. Loin d'être une simple fonction support, elle est devenue un véritable tremplin en termes de carrière", observe Cécile Cousteix, consultante sur les métiers de la Banque pour le cabinet de chasse Lincoln Associés. À la fois plus proche de l'opérationnel et aussi plus transversal, le responsable du contrôle des risques doit répondre aux interactions croissantes avec d'autres fonctions comme le pilotage des risques et de la performance et les directions métiers.

Pour Guy de Brabois, manager de la division Investment Banking chez Robert Walters Paris, pas de doute : ;"C'est un très bon passage dans la banque. Le risk manager "marché", par exemple, peut évoluer vers du front-office, du buy-side ou en agence de notation. Il peut aussi, en interne, se rapprocher de la direction financière, en étant responsable de la gestion actif-passif (Asset and Liability Management, ALM), un poste clé dans la banque".
Salaires moins attractifs qu'en front-office.

Aujourd'hui, la demande sur les profils de risk managers (surtout "crédit" et "marchés") est soutenue. "Cela n'est pas nouveau, mais la crise estivale a clairement accentué les besoins", témoigne Denis Marcadet, fondateur et président du cabinet de chasseurs de têtes Vendôme Associés.

Malgré la demande et les nouvelles perspectives de carrière, le métier ne suscite pas l'enthousiasme des foules. "Il est difficile de trouver des profils techniques et des gens motivés. Ce n'est pas du office, donc a priori moins attractif, notamment en termes de salaires, sauf à travailler sur les risques marchés", relève Guy de Brabois. Un responsable risque (5ans d'expérience) touche entre 60K€ et 80K€ de fixe et 30K€ de variable. Le risk manager (plus de 5ans d'expérience, quelques personnes à manager) peut, lui, espérer entre 80 K€ et 110 K€, sans oublier 50 K€ à 100 K€ de bonus.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.