Le groupe néerlandais de travail temporaire, numéro trois mondial du secteur, Randstad a désagréablement surpris la Bourse d'Amsterdam en annonçant une baisse de 7% de son bénéfice net au troisième trimestre à 97,8 millions d'euros en raison d'éléments exceptionnels.

Son chiffre d'affaires, lui, a crû de 11% à 2,407 milliards d'euros, conformément aux attentes des analystes. Le groupe avait prévenu que la croissance ralentirait au troisième trimestre en raison de la morosité en Europe.

Mais c'est pour l'avenir que Randstad inquiète. Le groupe prévoit, du fait d'un taux d'imposition en hausse, un bénéfice par action d'au moins 97 centimes au quatrième trimestre, comme au troisième trimestre mais inférieur aux 99 centimes du troisième trimestre 2006. C'est moins que ce qu'attendaient jusque là les analystes.

En outre, Randstad s'attend à un ralentissement de la croissance sur le marché européen au quatrième trimestre, tandis que la situation reste difficile en Amérique du Nord. La crise du crédit a en effet pesé sur la demande d'intérimaires notamment dans le secteur bancaire qui a massivement licencié après les problèmes du subprime, ces prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis qui ont déclenché cet été la tempête boursière et financière.