La fusion GDF-Suez risque de ne se faire qu'à la mi-2008

Le tribunal de Paris ne décidera que le 22 janvier prochain s'il oblige les syndicats à donner leur avis sur ce projet de mariage. Du coup, la fusion devra sans doute se faire sur la base des comptes 2007, attendus au printemps. Par ailleurs, une nouvelle hypothèse est évoquée pour la part dans Suez Environnement qui serait cédée à Albert Frère.

Nouveau contretemps pour le projet de fusion entre Gaz de France (GDF) et Suez. Saisi par la direction du groupe gazier qui voulait obliger le Conseil supérieur consultatif des Comités mixtes de production, équivalent du Comité central d'entreprise (CCE), à donner son avis sur ce mariage, le tribunal de Paris a indiqué qu'il rendrait sa décision le 22 janvier prochain.

Du coup, la fusion qui aurait pu être décidée en conseils d'administration avant la fin décembre 2007 si la justice avait contraint le CCE à donner son avis (il est obligatoire mais purement consultatif, peu importe qu'il soit positif ou négatif) ne pourra plus se faire sur la base des comptes semestriels des deux groupes.

Il faudra sans doute attendre que soient arrêtés et certifiés les comptes de la totalité de l'exercice 2007, ce qui, même en allant vite, repousse sans doute l'opération à avril ou mai. Alors que les plus optimistes parmi les partisans de ce mariage, finalement adoubé par Nicolas Sarkozy, espéraient une conclusion rapide, dès le début de l'an prochain.

La CGT-Energie (confortée chez Gaz de France comme première organisation syndicale lors des élections du 29 novembre dernier) s'est déclarée jeudi "satisfaite" de la décision du tribunal de Paris, soulignant que "le tribunal refuse de déclarer qu'il y a une question d'urgence par rapport à la consultation des organismes, et en particulier du Conseil supérieur des CMP". Les syndicats de GDF réclament plus d'informations sur le projet. Ils avaient déjà obtenu en justice en 2006 un premier report de ce mariage qui a failli en sonner le glas compte tenu des courts circuits possible avec l'élection présidentielle du printemps dernier.


La part dans Suez Environnement chez Albert Frère ?
Selon le site Internet du Point, une fois la fusion opérée entre GDF et Suez, les 35% que le nouveau groupe détiendra dans Suez Environnement seraient cédés au financier belge Albert Frère (grand actionnaire du groupe Suez) au premier semestre 2008. Ce dernier conserverait l'activité de Suez Environnement en France et cèderait l'activité à l'international. Elle pourrait intéresser le grand concurrent français de Suez, le groupe Veolia Environnement qui, pour des raisons de concurrence, ne pourrait sans doute pas pouvoir reprendre les activités dans l'Hexagone. "Cette opération, pilotée par l'Elysée, signifierait le départ de Gérard Mestrallet, P-DG de Suez, qui a toujours défendu le maintien de la branche environnement dans le giron de Suez" selon Le point.fr. Toutefois, l'agence Reuters affirme que pour des raisons fiscales, les grands actionnaires de Suez Environnement dont le nouveau groupe GDF Suez qui détiendront au total 47% du capital du nouveau groupe coté en Bourse devront conserver leurs titres pendant au moins trois ans pour des raisons fiscales, une information confirmée par la direction de Suez, selon qui l'Etat a consenti une exemption fiscale aux actionnaires actuelles de Suez qui recevront les 65% du capital non conservé par la maison-mère.

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