Siemens promet "une hausse significative" de son résultat par action pour 2007-2008

Le conglomérat allemand a confirmé aujourd'hui sa volonté de mettre l'accent sur sa croissance organique. Même s'il n'exclut pas de réaliser des acquisitions complémentaires. Il a par ailleurs réaffirmé son intérêt pour le partenariat avec le constructeur nucléaire Areva.

Le patron du groupe technologique allemand Siemens, Peter Löscher, a promis aujourd'hui, lors d'une conférence de presse à Munich, une "hausse significative" du résultat par action pour l'exercice fiscal 2007/08, entamé le 1er octobre. Sur l'exercice 2006/07, Siemens avait vu son bénéfice par action augmenter de 20% à 4,24 euros, soit un bénéfice net total de 4 milliards d'euros. Il a également réaffirmé que la mise en oeuvre du plan de rachat d'actions dont le montant est susceptible d'atteindre 10 milliards d'euros était certaine.

"Notre direction stratégique très claire est la croissance organique", a assuré Peter Löscher. "Mais il y aura bien sûr des acquisitions complémentaires" et "des cessions" a ajouté le président du directoire. Il a ainsi indiqué que le groupe était en discussions intensives en vu de la vente de sa division de réseaux SEN. Siemens a beaucoup investi récemment pour étoffer l'une de ses divisions-clé, les équipements médicaux et de diagnostic.

Le patron de Siemens a entrepris, selon ses propres termes, un "bouleversement culturel" du très traditionnel conglomérat, afin surtout de rendre son fonctionnement plus transparent, alors que le groupe se débat dans des scandales de corruption. Celui-ci a décidé de concentrer les activités du groupe sur trois "piliers" (industrie, énergie, technologie médicale), dont les dirigeants seront directement représentés au directoire. De la même façon, il a simplifié la direction du groupe, en rajeunissant et réduisant le nombre de membres du directoire. Et a également aboli l'usage d'un "directoire élargi" complétant le "directoire central", pour ne garder qu'un seul organe.

L'Autrichien a enfin répété que son groupe voulait "poursuivre" son partenariat dans le nucléaire avec le français Areva. La question est sensible. Siemens détient 34% de la filiale réacteurs du groupe public français (Areva NP) et veut conserver cette part.

Toutefois, selon des informations de presse, Paris souhaiterait reconsidérer ce partenariat, pour rapprocher ensuite Areva du groupe industriel français Alstom. La ministre française de l'Economie Christine Lagarde a récemment soulevé un nouvel argument en ce sens, faisant valoir que le partenariat ne se justifiait plus si l'Allemagne maintenait son projet de sortie du nucléaire.

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