L'Opep s'inquiète de la baisse des prix du pétrole

Les pays producteurs de pétrole commencent à se préoccuper de la récente baisse des cours du brut. Toutefois, l'Opep ne veut pas agir dans la précipitation. Les cours du brent ont reculé à leur plus bas niveau depuis novembre 2005 à Londres.

Les pays producteurs et exportateurs de pétrole de l'Opep, inquiets de la récente baisse des prix du brut, ont engagé des consultations en vue de l'adoption de nouvelles mesures pour stabiliser les cours. Le mois dernier, le cartel de l'or noir avait décidé une réduction de 500.000 barils par jour à compter du 1er février, s'ajoutant à l'amputation de production de 1,2 million de barils/jour annoncée en novembre. Les cours du pétrole Brent ont reculé à leur plus bas niveau depuis novembre 2005 à Londres, à 54,41 dollars le baril, prolongeant la tendance qui les a vu perdre 10% depuis le début de l'année.

Mais la chute des cours s'est récemment accélérée, atteignant 8% au cours de la semaine écoulée, le baril chutant sous le seuil de 56 dollars. Cependant l'Opep ne veut pas agir dans la précipitation et rien ne serait décidé avant que ses membres aient pu prendre en compte les nouvelles mesures de réduction de production qui entreront en vigueur en février. L'Opep ne devait donc pas bousculer son calendrier, sa prochaine réunion étant programmée pour le 15 mars.

Le brut s'est d'ailleurs raffermi lundi, re-franchissant la barre des 57 dollars le baril sur le Nymex. Les cours sont soutenus par la fermeture d'un oléoduc entre la Russie et l'Allemagne, qui perturbe les livraisons vers ce dernier pays mais aussi vers la Pologne, en plein conflit en Moscou et Minsk sur le transit de pétrole russe par le territoire biélorusse. Selon un responsable de l'Opep, " il y a toutes les raisons de penser que le marché pétrolier va se ressaisir, et l'Opep s'est engagée à faire tout ce qui est en son pouvoir pour le stabiliser".

En dépit d'un climat particulièrement clément aux Etats-Unis, premier importateur mondial de brut, qui a pesé sur les cours, il se confirme jour après jour que l'économie américaine n'est pas entrée dans une phase de ralentissement majeur et qu'elle donne même des signes de bonne santé, qui ne manqueront pas d'accélérer la demande de pétrole, contrebalançant l'effet météo négatif.

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