Prada, en pleine forme, envisagerait toujours une introduction en Bourse

La maison de prêt-à-porter italienne a augmenté de 40% son bénéfice opérationnel au premier semestre. Des banquiers valorisent la griffe de luxe à 4 milliards d'euros.

A la veille de son défilé printemps-été 2008, qui se tient demain mardi à Milan, la maison de prêt-à-porter italienne Prada a publié ce lundi de bons résultats au titre de son premier semestre clos à fin juillet. Son excédent brut d'exploitation a bondi de 40% à 140 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 811,5 millions, en croissance de 18%. A change constant, la hausse des ventes aurait été de 23%.

Prada estime pouvoir faire mieux que sa prévision d'un résultat brut opérationnel de 280 millions sur l'ensemble de l'exercice. Les ventes de la marque ont progressé de 15,5% tandis que celles de la marque plus pointue Miu Miu, du nom de la styliste Miuccia Prada, ont bondi de 39,4%, dont +108% en Asie. "Miu Miu confirme son potentiel de développement important" a commenté le Pdg et époux de Miuccia, Patrizio Bertelli.

Ces chiffres tombent à point nommé. Pas tant à la veille du défilé de la griffe préférée de la Première dame de France qu'au moment où la rumeur bruisse d'un nouveau projet d'introduction en Bourse de Prada. La société milanaise, également propriétaire du chausseur Church's, serait en discussions avec six banques d'affaires qui valoriseraient l'entreprise entre 3 et 4 milliards d'euros, dont un milliard de dettes, peu ou prou autant que le joaillier Bulgari mais deux fois moins que le maroquinier français Hermès à titre d'exemple. La décision d'aller en Bourse peut-être l'an prochain n'a pas encore été tranchée. Prada a renoncé par trois fois à s'introduire sur les marchés financiers, découragée par des conditions peu favorables.

Revenu dans le vert l'an dernier après avoir vendu des marques déficitaires (Jil Sander, Helmut Lang...), Prada est contrôlé par le couple Bertelli-Prada et leur famille. Selon Bloomberg, ils envisageraient d'introduire 30% à 40% du capital en Bourse, ce qui leur permettrait de lever environ 1,2 milliard d'euros. Les banques Intesa et Unicredit seraient les mieux placées pour piloter le projet d'introduction.

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