Le Pavillon tient salon

Pour sa 11ème édition, cet événement marchand est consacré au XXème siècle. Y sont présentés, des objets exceptionnels. A des prix exceptionnels

Jusqu'alors, il s'intitulait le "Pavillon des antiquaires" et présentait sur sa traditionnelle affiche sur fond blanc, la silhouette rouge d'un gentilhomme du XVIIIème. Pour sa 11ème édition (1), le Pavillon se veut "le grand salon des XIX et XXèmes siècles rassemblant les marchands les plus talentueux et innovants dans leur domaine". C'est que la vague actuelle emporte tout ce qui est antérieur à 1850, négligeant les oeuvres anciennes pourtant chargées d'histoire, de talent et de travail artistique.

A la place des bronzes, marqueteries et autres placages d'acajou, les acheteurs, toujours fortunés et souvent jeunes, optent pour le galuchat, l'ébène de Macassar, la résine colorée ou l'acier chromé. Les 85 exposants, dont une grande partie est internationale, ont donc mis en valeur ces objets, peintures, meubles, photographies qui confirment la place de numéro un mondial qu'occupe Paris pour tout ce qui touche l'Art déco ou le design.

Réduite à cinq jours (contre huit l'an passé), cette édition, rendez-vous immanquable des amateurs d'art de très haut niveau, est un cabinet des curiosités du XXème siècle.

On y trouve, notamment, un bureau en parchemin et bronze doré par Marc Du Plantier vers 1940 (Galerie Arnaud Plaisance), des objets cinétiques américains (Autegarden-Rapin), une console de Pierre Cardin (Jousse), une paire d'appliques de Joseph Hoffman pour le mouvement Sécession viennois (Camoin-Demachy), un grand tableau "charnière" de Lanskoy (Le Minotaure), un pendentif en or, argent et diamant, années 60 de la maison Boivin (Sylvie Corvelin), une table de soyeux au plateau à motif de damier (Alain Marcelpoil), un fauteuil "Osaka" en métal et cuir de Mathieu Matégot (Mathieu Richard), des aquarelles animalières des années 40 du belge Jean Poulain ( Daneck-Heim), de la verrerie contemporaine allemande (Clara Scremini) ou une figure d'ancêtre Sepik de Papouasie (Flak).

Les prix, élevés, ne devraient pas intimider les acheteurs: rien que pour la soirée, très courue et mondaine, du vernissage, les marchands s'attendent à ce qu'une majorité des pièces exposées soient marquées d'un point rouge, signe d'une réservation payante.


Pavillon des arts et du design, du 28 mars au 1er avril, Jardin des Tuileries, renseignements: www.pavillonartfair.com

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