Pour la banque d'investissement Bear Stearns, c'est l'heure du soulagement. Après avoir été frappé de plein fouet par la crise américaine des crédits immobiliers subprime et subi un recul de 61% de son bénéfice au troisième trimestre à 171,3 millions de dollars, l'établissement estime que le plus dur est passé.

Selon Jeffrey Mayer, co-responsable des activités de marché de crédit, taux et changes, "le marché est en train de connaître une réévaluation massive des prix". Selon lui, "nous n'allons pas entrer dans un contexte de récession". A titre d'exemple, le marché des obligations à collatéral regagne une certaine liquidité, a-t-il fait valoir. Mais il anticipe par ailleurs une réduction de 30% des volumes dans les financements à effet de levier, avec une hausse des taux de défaut.

Traduction de cet optimisme, la banque Bear Stearns envisage des acquisitions de structures de gestion classique de long terme, fonds spéculatifs (hedge funds) et de capital risque (private equity) afin de faire croître son pôle de gestion d'actifs. Le président de Bear Stearns Asset Management Jeff Lane espère également développer ses activités de gestion privée pour une clientèle fortunée.