Les voitures propres s'imposent sur le marché français

Les voitures moins polluantes gagnent du terrain chez les automobilistes français. Elles ont représenté près de la moitié des ventes en 2006, selon le Palmarès établi ce mardi par l'Agence pour l'environnement et la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Les voitures "vertueuses" qui, soucieuses du climat, émettent moins de CO2, sont en train de conquérir les automobilistes français. Selon l'Ademe (l'Agence pour l'environnement et la maîtrise de l'énergie), 47% des véhicules vendus l'an passé appartiennent aux classes auto dites "vertes" - étiquettes A, B et C - émettant moins de 140 grammes de CO2 au kilomètre. C'est 5 points de mieux par rapport à 2005 et 18 points de plus par rapport à 2002.

A l'inverse, les voitures "énergivores" des classes "rouges" E, F et G (161 à plus de 250 grCO2/km) ne représentent plus qu'un quart du marché, en baisse de 7 points en cinq ans. Ces "Etiquettes Energie" sont depuis un an obligatoires sur les voitures en vente, neuves ou d'occasion postérieures à juin 2004.

Autre signe que le marché automobile se préoccupe désormais d'environnement, les ventes des véhicules hybrides de type Prius continuent de progresser: plus de 6.400 ont été vendues en 2006, soit 50% de plus qu'en 2005, malgré les listes d'attente. De même, les ventes de 4X4 stagnent pour la première fois depuis 1995 (5,5% du marché), note l'Ademe.

Sur le marché hexagonal, les constructeurs français obtiennent les meilleurs résultats en termes d'émissions de véhicules neufs vendus l'an passés, PSA en tête avec une moyenne de 140 grCO2/km (- 5 grammes en un an), suivi par Renault. Tous véhicules confondus, la France (151 grCO2/km en moyenne par véhicule), où la part du diesel atteint 71%, figure d'ailleurs parmi les bons élèves en Europe, au 4ème rang derrière le Portugal, l'Espagne et l'Italie (de 143 à 149 grammes), des pays du Sud traditionnellement portés sur les petits véhicules et le diesel, explique l'Ademe.

A l'inverse, les pays du Nord continuent de privilégier les grosses cylindrées et l'essence, comme la Suède, qui se trouve être la moins vertueuse avec une émission moyenne de 193 grCO2/km. Globalement, la moyenne européenne des émissions de CO2, l'un des principaux gaz à effet de serre, s'établit à 160 gr/km (moins 25 gr/km en dix ans).

Le Palmarès 2006 de l'Ademe porte également, et c'est une première, sur les deux-roues motorisés. Il enregistre une "nette amélioration" de la pollution locale (celle de l'air) que provoquent scooters et petites motos.

"Les constructeurs ont réussi à progresser sur deux points, la pollution globale (celle qui affecte le climat) et la pollution locale (qui altère l'air). On atteint aujourd'hui de tels niveaux qu'il sera difficile, et surtout plus coûteux de gagner encore", estime la présidente de l'Ademe Michèle Pappalardo.

Des marges de progression existent néanmoins, car, entre un conducteur souple et un autre énervé, la différence de consommation peut atteindre 40% et augmenter les émissions polluantes. Malgré les progrès technologiques, les transports représentent toujours 27% du total des émissions de gaz à effet de serre en France et leurs rejets ont augmenté de 23% depuis 1990. Pour aider les consommateurs à faire leur choix, l'Ademe propose un logiciel (www.ademe.fr/internet/aide_choix_vehicule) suggérant les modèles les plus vertueux en fonction des besoins de chacun.

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