Le bras de fer entre la direction de Valeo et son actionnaire principal, le fonds américain Pardus, connaît ce lundi une étape décisive. Les actionnaires de l'équipementier vont devoir renouveler le mandat de neuf des onze membres du conseil d'administration aujourd'hui, dont celui de son PDG, Thierry Morin. Ors, celui-ci est en opposition ouverte avec Pardus, qui réclame huit sièges au conseil.

Pour obtenir gain de cause face à Thierry Morin, le fonds américain devra convaincre les autres actionnaires de Valeo de rallier sa cause. En effet, Pardus ne détient "que" 14% des parts de l'équipementier automobile, et sa demande d'obtenir huit siège au conseil d'administration est loin d'être soutenue par la direction.

Mais ces propositions ont été rejetées à l'unanimité début mai par le conseil d'administration de Valeo, qui a appelé les actionnaires à voter contre. La demande de Pardus est "disproportionnée au regard de sa participation au capital de Valeo" et "conduirait à une prise de contrôle rampante", a affirmé le conseil, qui n'exclut pas pour autant une présence "proportionnelle" du fonds au conseil d'administration, c'est-à-dire limitée à un ou deux membres.